par Sylvain Bouley | Juil 12, 2022 | Sur le Terrain
Le 13 juin 2022, l’Union Astronomique Internationale a nommé officiellement un astéroïde, Besely, en l’honneur du village malgache situé à 40 km de Mahajanga qui abrite le premier observatoire astronomique robotisé de Madagascar. Cet astéroïde a été découvert le 21/09/1998 par Alain Maury, astronome français. Il est situé dans la ceinture principale d’astéroïdes entre les planètes Mars et Jupiter. Il mesure environ 5 km de diamètre et réalise un tour de soleil en 5 ans et demi
Orbite de l’astéroide Besely
Situé à l’École du Monde de Besely, l’Observatoire de Besely est muni d’un télescope C14 de 35 cm sous un abri à toit roulant, tous deux contrôlables à distance via internet. Son accessibilité numérique via la fibre et sa localisation dans l’hémisphère sud à la longitude de Madagascar en font un instrument de formation et de recherche unique pouvant être utilisé par la communauté astronomique internationale.
Les objectifs de cet observatoire sont multiples :
- Former les astronomes amateurs et professionnels malgache à l’imagerie astronomique. Des formations seront réalisées par les différents opérateurs du télescope.
- Réaliser des images des objets célestes sur lesquelles les enfants d’Écoles du Monde pourront travailler.
- Développer un observatoire de recherche en collaboration avec les différents instituts de recherche français et internationaux (Observatoire de Paris, Université Paris Saclay, NASA,…). L’observatoire se concentrera sur l’étude des astéroïdes.
Cet observatoire complète cette école de brousse du 21ème siècle et permettra de réaliser des images astronomiques utilisées par les enfants dans leur éducation. L’association Écoles du Monde présidée par Charles Gassot s’est donné pour objectif d’améliorer les conditions de vie en brousse, en donnant la priorité à l’éducation, condition initiale du développement économique d’un village.
L’observatoire de Besely
La gestion de l’observatoire est réalisée par l’association malgache d’Astronomie Haikintana en collaboration avec l’Association Malgache pour la promotion de l’Astronomie, la Société Astronomique de France et l’Uranoscope de France. L’observatoire est dirigé par Andoniaina Rajaonarivelo, président d’Haikintana.
Le télescope C14 (35 cm de diamètre) de l’observatoire de Besely
L’équipe de l’observatoire de Besely
Sylvain Bouley
par Sylvain Bouley | Juil 12, 2022 | Au fil des étoiles
Du 16 au 26 mars 2021 s’est déroulé au Togo un évènement dénommé « le Togo sous les étoiles ». Co-organisé par SpaceBus France et l’association Science Géologique pour un Développement Durable (SG2D), l’événement a parcouru six villes du Togo, faisant découvrir l’astronomie aussi bien aux élèves dans les écoles qu’au grand public.
L’équipe de « le Togo sous les étoiles » et les élèves et enseignants du lycée Kara 2 © SG2D
Un évènement itinérant de diffusion de l’astronomie au Togo
« Le Togo sous les étoiles » avait pour objectif de faire découvrir l’astronomie en particulier, et de parler de sciences en général aux scolaires et au grand public, ce grâce à des animations ludiques, interactives et accessibles à tous. Pour se faire, l’événement à été subdivisé en deux volets : le volet scolaire, avec des ateliers sur l’astronomie proposés aux élèves et enseignants du secondaire majoritairement ; et le volet grand public avec des animations sur les places publiques des villes traversées.
Six villes ont accueilli l’événement. Il s’agit de Kara, Sokodé, Atakpamé, Kpalimé, Aného et Lomé. Dix établissements scolaires répartis dans ces six villes ont été visités. À l’issue des activités un club de science a été créé dans chacun de ses établissements scolaires pour encourager les élèves à l’étude des sciences.
Animation « météorites », l’une des 5 animations proposées lors de la tournée. © SG2D
Une collaboration professionnels/amateurs pour la diffusion de l’astronomie
« Le Togo sous les étoiles » est né du désir de la SG2D d’organiser un évènement astronomique à l’échelle nationale. Les membres de cette association sont des géologues de formation et des astronomes amateurs. Pour se faire l’association SG2D a fait appel à SpaceBus France, une association d’astrophysicien(ne)s français (e)s, spécialisée dans l’organisation de ce genre d’événement. Les activités ont donc été menées conjointement par des astrophysiciens de profession et des amateurs ; une opportunité exceptionnelle pour ces derniers d’acquérir de nouvelles expériences aux contacts de professionnels du domaine.
Ce projet a pu être réalisé grâce au soutien financier de l’Europlanet Society et du Laboratoire d’Études Spatiales et d’Instrumentation en Astrophysique (LESIA) de l’Observatoire de Paris, et au soutien matériel et logistique de Sterren Schitteren Voor Iedereen (SSVI) et de la Radio France Internationale (RFI).
Observation du Soleil par des élèves à l’aide d’un télescope, muni d’un filtre solaire, offert par SSVI pour l’occasion. @SG2D
La SG2D ambitionne de faire du « Togo sous les étoiles » un évènement annuel. Les préparatifs pour la prochaine édition ont donc commencés dès la fin de cette première édition. L’objectif pour la prochaine édition sera d’attendre encore plus de localités et d’école pour diffuser l’astronomie le plus largement possible au Togo.
Christian Gbaba & Doh Koffi Addor
par Sylvain Bouley | Juil 12, 2022 | Au fil des étoiles
Les pays africains doivent adopter les technologies spatiales pour veiller aux objectifs de développement durable (ODD) qui ont un impact sur les terres. C’est dans cette perspective que s’est tenue à Kinshasa du 18 au 22 avril 2022 la 9eme édition de la semaine de la science et des technologies (SST9) en République démocratique du Congo (RDC), avec pour thème : « les technologies spatiales au service du développement durable en Afrique ».
Initié par le professeur Raïssa Malou, la semaine de la science et des technologies en RDC est un évènement scientifique de renommée continentale. Elle est organisée depuis neuf ans par l’association à but non lucratif investing in people, en collaboration avec le ministère de l’enseignement primaire secondaire et technique (EPST), le ministère de l’enseignement supérieure et universitaire (ESU), le ministère de l’innovation et l’ONG elongo en partenariat avec l’UNESCO. Elongo a pour but de contribuer à révéler la prochaine génération congolaise d’hommes et de femmes scientifiques qui soutiendront le développement de la RDC avec comme devise « science is fun, join us ».
L’une des particularités de la neuvième édition de la semaine de la science et des technologies en RDC réside dans son lancement à Brazzaville le 16 avril, en collaboration avec l’UNESCO et l’institut de la recherche en sciences exactes et naturels (ISEN). Ce lancement s’est soldé par l’inauguration d’un laboratoire de nanotechnologies dans cette même ville. L’autre particularité de la SST9 se situe dans les animations scientifiques dans différentes provinces de la RDC à l’initiative des particuliers, d’écoles, d’universités, et d’associations partenaires.
Un hackathlon a notamment été organisé par la start-up « update développer » qui a réuni les élèves de différentes écoles afin de renforcer leurs capacités à proposer des solutions informatiques pour contribuer à la résolution de problèmes réels des communautés africaines. Cette neuvième édition en République Démocratique du Congo a vu la participation d’environ neuf mille élèves et enseignants réunis dans les villages des sciences avec pour objectif de démystifier les sciences spatiales auprès du grand public et des décideurs politiques.
Dans ce contexte, plusieurs animations scientifiques ont été organisées dans les villages des sciences, animés par les élèves et enseignants des différentes écoles de la ville de Kinshasa. Ces derniers avaient suivi une semaine de formation intensive, avec pour ambition de démontrer que l’espace est bénéfique dans de nombreux domaines, comme la surveillance du climat et de la météorologie, l’accès aux soins de santé et à l’éducation, la gestion de l’eau, l’efficacité dans les transports et l’agriculture, le maintien de la paix, la sécurité et l’aide humanitaire. La liste des applications spatiales ayant une incidence sur la vie sur Terre est pratiquement illimitée et de nombreuses autres contributions sont actuellement en cours de développement ou font l’objet de recherches.
Les plus grands mérites de la SST9 auront été d’avoir rassemblé les participants venant de pays différents, d’avoir organisé des échanges et des conférences. Parmi les conférenciers, notons la prestation exceptionnelle de l’astronome sénégalais Maram Kairé, scientifique expérimenté, qui a appelé le peuple africain à s’approprier son destin et à être acteur de son développement. Sur la liste des sujets faisant l’objet des conférences, il y avait également un « Document de politique de la recherche scientifique de la RDC, la récente conférence internationale sur la gestion du volcan de Goma et le projet d’acquisition d’un satellite par le RDC ».
Cette précision a été fournie par le Ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, José Mpanda, lors de son intervention durant la deuxième journée de la SST 9 à Kinshasa. A cette occasion, il a également déclaré que le montage du Satellite congolais serait entièrement financé par le Gouvernement congolais, sur instructions du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
par Sylvain Bouley | Juil 11, 2022 | Spatial, Sur le Terrain
L’utilisation de satellites prend une place de plus importante dans notre société moderne, que ce soit pour les télécommunications, la défense, le suivi de l’environnement et le climat. Les satellites ne sont pas seulement tournés par la Terre, ils explorent aussi l’Univers, et jouent donc aussi un rôle important pour l’astronomie. L’usage de données venant du spatial et le lancement de satellites, jusqu’ici réservés à quelques grandes puissances, deviennent accessibles à de plus en plus d’acteurs publics ou privés. Ainsi, chaque année, de nouvelles nations africaines s’illustrent par le lancement de satellites et le domaine spatial connaît une très belle dynamique en Afrique.
Dans le cadre de l’évaluation et du suivi des politiques et programmes publics de la république du Sénégal, un groupe d’experts internationaux s’est réuni à Dakar pour contribuer à l’élaboration d’une politique de la politique de l’espace du pays de la Teranga. Ce travail s’est fait sous la présidence de El Hadji Ibrahima Sall, mandaté par le président de la République du Sénégal, Macky Sall pour évaluer toutes les politiques publiques du pays. L’astronome sénégalais Maram Kairé a été chargé de former un groupe d’experts internationaux pour plancher sur les enjeux de la politique spatiale du Sénégal..
De nombreux sujets ont été abordés, allant d’un tour d’horizon des politiques d’espace dans le monde jusqu’aux opportunités industrielles du New Space. Le Newspace, c’est en quelques sortes l’émergence du privé dans le domaine spatial, qui depuis le début de l’ère spatiale était guidé par des politiques étatiques des nations dites spatiales (Les Etats Unis et La Russie d’abord, puis des nations européennes, asiatiques et nord-américaines). Les coûts de construction et de lancement de petits satellites (nanosatellites, cubsat) ont révolutionné l’accès à l’espace. . Ainsi, plusieurs nations africaines (Algérie, Egypte, Maroc, Nigéria, Tunisie, Afrique du Sud, Ghana, Soudan, Ile Maurice, Ethiopie, Angola, Kenya et Rwanda) ont déjà lancé des satellites dans l’espace. Ces satellites sont souvent des démonstrateurs, aux applications encore limitées, mais ils créent une dynamique intéressante pour la formation de scientifiques et d’ingénieurs du domaine spatial. Les différents acteurs sont ainsi sensibilisés aux applications du domaine spatial dans le domaine des ressources naturelles, de la sécurité aux frontières, du changement climatique, et des problématiques de santé publique.
Enfin, de longues discussions sur les opportunités en recherche et formation dans le domaine de l’espace (télédétection, planétologie, astronomie) ont permis de mettre en avant les opportunités offertes par ces domaines pour la jeunesse du pays.
Le groupe d’experts, réuni le 12 et le 13 Janvier à Dakar a émis une série de recommandations pour une politique de l’espace du Sénégal. Ces recommandations visent à faire émerger au Sénégal un écosystème autour du spatial, et une utilisation plus efficiente des données et produits d’observation de la Terre pour les enjeux du pays. Nous souhaitons tous un avenir prospère au Sénégal dans le domaine spatial!
Maram Kairé, Eric Lagadec, David Baratoux
par Sylvain Bouley | Juil 6, 2022 | Non classé
01/09/2022 |
Pluie d’étoiles filantes : Alpha Aurigides (6 météores/heure au zénith; durée = 8,0 jours) |
03/09/2022 |
PREMIER QUARTIER DE LA LUNE |
04/09/2022 |
Vénus à son périhélie (distance au Soleil = 0,71845 UA) |
05/09/2022 |
Rapprochement entre Vénus et Régulus au petit matin |
05/09/2022 |
Comète 255P Levy à son périhélie (dist. au Soleil = 0,837 UA; magn. = 9,2) |
07/09/2022 |
Rapprochement entre Mars et Aldébaran |
07/09/2022 |
Lune au périgée (distance géoc. = 364492 km) |
08/09/2022 |
Rapprochement entre la Lune et Saturne durant la nuit
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09/09/2022 |
Pluie d’étoiles filantes : Perséides de sept. (5 météores/heure au zénith; durée = 16,0 jours) |
10/09/2022 |
PLEINE LUNE |
10/09/2022 |
Rapprochement entre la Lune et Neptune |
11/09/2022 |
Rapprochement entre la Lune et Jupiter durant la nuit |
13/09/2022 |
Comète 41P Tuttle-Giacobini-Kresak à son périhélie (dist. au Soleil = 1,049 UA; magn. = 12,3) |
14/09/2022 |
Rapprochement entre la Lune et Uranus |
16/09/2022 |
Rapprochement entre la Lune et Mars en deuxième partie de nuit
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17/09/2022 |
DERNIER QUARTIER DE LA LUNE |
19/09/2022 |
Lune à l’apogée (distance géoc. = 404556 km) |
23/09/2022 |
ÉQUINOXE D’AUTOMNE |
25/09/2022 |
NOUVELLE LUNE |
26/09/2022 |
Plus grand éclat de VÉNUS (magn. -3,94) |