LE MAGAZINE DES SCIENCES DE L’UNIVERS EN AFRIQUE
Un astéroide au nom du nouvel observatoire à Madagascar

Un astéroide au nom du nouvel observatoire à Madagascar

Le 13 juin 2022, l’Union Astronomique Internationale a nommé officiellement un astéroïde, Besely, en l’honneur du village malgache situé à 40 km de Mahajanga qui abrite le premier observatoire astronomique robotisé de Madagascar. Cet astéroïde a été découvert le 21/09/1998 par Alain Maury, astronome français. Il est situé dans la ceinture principale d’astéroïdes entre les planètes Mars et Jupiter. Il mesure environ 5 km de diamètre et réalise un tour de soleil en 5 ans et demi

Orbite de l’astéroide Besely

Situé à l’École du Monde de Besely, l’Observatoire de Besely est muni d’un télescope C14 de 35 cm sous un abri à toit roulant, tous deux contrôlables à distance via internet. Son accessibilité numérique via la fibre et sa localisation dans l’hémisphère sud à la longitude de Madagascar en font un instrument de formation et de recherche unique pouvant être utilisé par la communauté astronomique internationale.

Les objectifs de cet observatoire sont multiples :

  • Former les astronomes amateurs et professionnels malgache à l’imagerie astronomique. Des formations seront réalisées par les différents opérateurs du télescope.
  • Réaliser des images des objets célestes sur lesquelles les enfants d’Écoles du Monde pourront travailler.
  • Développer un observatoire de recherche en collaboration avec les différents instituts de recherche français et internationaux (Observatoire de Paris, Université Paris Saclay, NASA,…). L’observatoire se concentrera sur l’étude des astéroïdes.

Cet observatoire complète cette école de brousse du 21ème siècle et permettra de réaliser des images astronomiques utilisées par les enfants dans leur éducation. L’association Écoles du Monde présidée par Charles Gassot s’est donné pour objectif d’améliorer les conditions de vie en brousse, en donnant la priorité à l’éducation, condition initiale du développement économique d’un village.

L’observatoire de Besely

La gestion de l’observatoire est réalisée par l’association malgache d’Astronomie Haikintana en collaboration avec l’Association Malgache pour la promotion de l’Astronomie, la Société Astronomique de France et l’Uranoscope de France. L’observatoire est dirigé par Andoniaina Rajaonarivelo, président d’Haikintana.

 

Le télescope C14 (35 cm de diamètre) de l’observatoire de Besely

 

L’équipe de l’observatoire de Besely

 

Sylvain Bouley

Des experts du spatial au Sénégal

Des experts du spatial au Sénégal

L’utilisation de satellites prend une place de plus importante dans notre société moderne, que ce soit pour les télécommunications, la défense, le suivi de l’environnement et le climat. Les satellites ne sont pas seulement tournés par la Terre, ils explorent aussi l’Univers, et jouent donc aussi un rôle important pour l’astronomie. L’usage de données venant du spatial et le lancement de satellites, jusqu’ici réservés à quelques grandes puissances, deviennent accessibles à de plus en plus d’acteurs publics ou privés. Ainsi, chaque année, de nouvelles nations africaines s’illustrent par le lancement de satellites et le domaine spatial connaît une très belle dynamique en Afrique.

Dans le cadre de l’évaluation et du suivi des politiques et programmes publics de la république du Sénégal, un groupe d’experts internationaux s’est réuni à Dakar pour contribuer à l’élaboration d’une politique de la politique  de l’espace du pays de la Teranga. Ce travail s’est fait sous la présidence de El Hadji Ibrahima Sall, mandaté par le président de la République du Sénégal, Macky Sall pour évaluer toutes les politiques publiques du pays. L’astronome sénégalais Maram Kairé a été chargé de former un groupe d’experts internationaux pour plancher sur les enjeux de la politique spatiale du Sénégal..

De nombreux sujets ont été abordés, allant d’un tour d’horizon des politiques d’espace dans le monde jusqu’aux opportunités industrielles du New Space. Le Newspace, c’est en quelques sortes l’émergence du privé dans le domaine spatial, qui depuis le début de l’ère spatiale était guidé par des politiques étatiques des nations dites spatiales (Les Etats Unis et La Russie d’abord, puis des nations européennes, asiatiques et nord-américaines). Les coûts de construction et de lancement de petits satellites (nanosatellites, cubsat) ont révolutionné l’accès à l’espace. . Ainsi, plusieurs nations africaines (Algérie, Egypte, Maroc, Nigéria, Tunisie, Afrique du Sud, Ghana, Soudan, Ile Maurice, Ethiopie, Angola, Kenya et Rwanda) ont déjà lancé des satellites dans l’espace. Ces satellites sont souvent des démonstrateurs, aux applications encore limitées, mais ils créent une dynamique intéressante pour la formation de scientifiques et d’ingénieurs du domaine spatial. Les différents acteurs sont ainsi sensibilisés aux applications du domaine spatial dans le domaine des ressources naturelles, de la sécurité aux frontières, du changement climatique, et des problématiques de santé publique.

Enfin, de longues discussions sur les opportunités en recherche et formation dans le domaine de l’espace (télédétection, planétologie, astronomie) ont permis de mettre en avant les opportunités offertes par ces domaines pour la jeunesse du pays.

Le groupe d’experts, réuni le 12 et le 13 Janvier à Dakar a émis une série de recommandations pour une politique de l’espace du Sénégal. Ces recommandations visent à faire émerger au Sénégal un écosystème autour du spatial, et une utilisation plus efficiente des données et produits d’observation de la Terre pour les enjeux du pays. Nous souhaitons tous un avenir prospère au Sénégal dans le domaine spatial!

Maram Kairé, Eric Lagadec, David Baratoux

Le bassin de l’Anambé en Casamance – Une structure d’impact météoritique ?

Le bassin de l’Anambé en Casamance – Une structure d’impact météoritique ?

La formation de cratère d’impact lors de la chute d’astéroïdes ou de comète à la surface de la Terre est maintenant reconnue comme un processus géologique majeure qui a contribué à l’évolution de notre planète depuis sa formation. Ces dernières décennies ont été marquées par la découverte de nouvelles structures d’impact qui viennent compléter notre connaissance de l’histoire des collisions entre notre planète et les autres corps du Système Solaire. Cependant, ces découvertes concernent essentiellement les continents américain et européen, tandis que le continent africain reste sous-exploré. Certaines structures sont d’ores et déjà identifiées comme structures d’impact potentielles, mais attendent des campagnes d’exploration géologique et géophysique pour apporter les preuves nécessaires de leur origine extraterrestre.

 

Fig. 1 – Vue 3D de la dépression circulaire de Vélingara, Casamance, Sénégal. © Yoann Quesnel

 

Parmi ces structures potentiellement d’origine extraterrestre, la dépression circulaire de Vélingara, appelée également bassin de l’Anambé, dans l’est de la Casamance, est un objet géologiquement majeur avec un diamètre d’environ 35 km de diamètre. Il est occupé au centre par un projet d’aménagement agricole pour la riziculture, mené par la SODAGRI. 5000 ha sont déjà irrigués, et ce site produit l’un des meilleurs rendements du Sénégal (6t de riz / hectare) permettant de nourrir environ 100 000 personnes. En considérant la forme de ce bassin, identifiée sur l’imagerie satellite, deux chercheurs, Souleye Wade et Sharad Master, respectivement de l’Université Cheikh Anta Diop et de l’Université de Witswatersrand, ont proposé il y a plus de 20 ans qu’un impact météoritique était à l’origine de cette dépression.  La structure a été probablement formée dans des sédiments marins de l’Eocène moyen (49 – 37 Ma) du bassin côtier du Sénégal et a été enterrée jusqu’à 90 m de sédiments continentaux post-Eocène. Des relevés de forages hydrauliques et une étude de résistivité suggèrent que le socle Néoprotérozoïque ou Paléozoïque de la ceinture mauritanienne est sub-affleurant dans les parties centrales. Ceci a été considéré comme une indication d’un soulèvement du socle dans la partie centrale de la structure – selon l’hypothèse de structure d’impact météoritique il s’agirait donc d’un pic ou anneau central. Il s’agirait donc de la 13ème structure d’impact terrestre par sa taille. Sur les cent derniers millions d’années, il s’agirait de la troisième plus grosse structure après Chixculub (150 km, 66 millions d’années) et Popigai (100 km, 35.7 millions d’années). Il s’agirait donc d’un évènement géologique majeur à l’échelle régionale (Afrique de l’Ouest), voire mondiale, même si cela reste spéculatif, tant que l’origine, l’âge, et la taille de cette structure ne sont pas correctement élucidés.

Fig. 2 – Mesures magnétiques au centre de la dépression à l’aide d’une pirogue avec Y. Quesnel (CEREGE) © David Baratoux

La quasi absence d’affleurement, et la couverture latéritique sont l’obstacle principal, qui explique l’absence de preuve, mais aussi un manque de connaissance de la structure en elle-même, étant donné que son expression en surface est limitée à un faible relief, sans que l’on puisse cartographier les lithologies associées aux faibles expressions topographiques. Pour essayer de déchiffrer la structure cachée sur les sédiments, il existe deux méthodes : le forage, et la géophysique. Le forage permet une observation ponctuelle de la nature des roches en profondeur, tandis que la géophysique renseigne sur les propriétés (densité, magnétisme) des roches enfouies sous les sédiments. Les deux approches sont complémentaires, et surtout, la méthode géophysique précède normalement le forage, qui peut être très coûteux, d’afin de déterminer le ou les lieux où les forages devront être réalisés.

Fin Mars 2022 une équipe de six géophysiciens et géologues des universités de Dakar, Abidjan et Aix-Marseille, ainsi que de l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), a recueilli pendant huit jours des données géophysiques à même de révéler la densité et les propriétés magnétiques du sol, et de mieux comprendre la structure du sous-sol actuellement recouvert par des sédiments et sols récents. Ils ont pu également réaliser de nouvelles observations, à partir des rares fragments de roche présents en surface, ou des puits réalisés récemment dans les villages du bassin de l’Anambé. Des mesures magnétiques ont pu être réalisées jusqu’au centre de la structure, actuellement occupée par un lac d’environ 3 km de diamètre, à l’aide d’une pirogue.

 

Fig. 3 – Champ irrigué du bassin de l’Anambé (SODAGRI) dans la zone centrale de la dépression © David Baratoux

L’interprétation préliminaire des résultats montre des anomalies, en particulier gravimétriques, centrées sur la dépression et typiques d’un cratère érodé issu de la chute d’un astéroïde d’un diamètre de l’ordre du kilomètre. Les autres processus géologiques pouvant engendrer des structures circulaires sont connues : magmatisme, volcanisme, activité tectonique, diapirisme…mais il semble actuellement difficile, voire impossible d’expliquer ces anomalies par l’un de ces processus. Les données géophysiques seules ne pouvant apporter la preuve définitive de l’origine extraterrestre de la structure, les recherches se focaliseront donc également sur les quelques échantillons de surfaces qui ont pu être trouvés lors de cette mission. Pour trancher définitivement, il est probable qu’il faudra attendre la réalisation, que l’on espère prochaine, de forages carottés. Ces forages, s’ils confirment l’origine extraterrestre de la dépression, seront par ailleurs utiles pour contraindre le diamètre initial de la structure, au moment de sa formation, son niveau d’érosion actuellement, et son âge. Au vu de la morphologie actuelle, l’âge du cratère est a priori très ancien, plusieurs dizaines de millions d’années au minimum, mais une datation à l’aide d’un chronomètre isotopique, remis à zéro lors de l’impact (par la chaleur apportée par l’impact et/ou la fusion des roches impactées) est nécessaire pour fournir une estimation précise de l’âge de la structure, et compléter ainsi notre connaissance de l’histoire des collisions entre la Terre et des Astéroïdes.

Si l’origine extra-terrestre est confirmée, les ressources agricoles et halieutiques de bassin de l’Anambé auraient donc une origine extra-terrestre. Cette situation viendrait compléter la longue liste des structures d’impact qui sont associées à des ressources économiques : hydrocarbures, gisement de métaux, diamants, ou ressources en eaux. Ce lien avéré entre structures d’impact et géoressources représente également l’une des motivations de l’exploration future des potentielles structures d’impact sur le continent africain.

Fig. 4 – Equipe Scientifique lors de la campagne de mesures géophysiques. © David Baratoux

Cette étude effectuée en collaboration entre le CEREGE, l’Université Cheikh Anta Diop et le laboratoire Géosciences Environnement Toulouse est soutenue financièrement par le CNRS (projet AWA Astrophysics and Planetary Science in Africa, dispositif de soutien du CNRS aux collaborations avec l’Afrique Sub-Saharienne) et l’IRD, dans le cadre de l’Initiative Africaine pour les Sciences des Planètes et de l’Espace (http://africapss.org). Le projet AWA vise plus particulièrement à développer dans les pays africains l’étude de cratères d’impact dont on sait que de nombreux cratères restent à découvrir dans ce continent, particulièrement hors du Sahara et de l’Afrique australe : seulement deux cratères y sont connus, au Ghana et au Congo, alors que la surface considérée devrait en héberger quelques dizaines. Outre l’aspect recherche fondamentale à forte résonance médiatique, les compétences développées, en particulier la géophysique et la télédétection, sont directement transférables à des domaines d’intérêt économique et sociétal (ressources minérales et hydrocarbures, ressources en eau, agriculture, etc.).

David Baratoux – IRD/GET

 

Contacts :

Université Cheikh Anta Diop : Cheikh Ahmadou Bamba NIANG, cabniangeos@gmail.com

CEREGE : Yoann Quesnel, quesnel@cerege.fr

IRD/GET : David Baratoux, david.baratoux@ird.fr

 

 

 

 

 

De l’astronomie pour les enfants déplacés au Burkina Faso

De l’astronomie pour les enfants déplacés au Burkina Faso

Des attaques terroristes qui affectent énormément femmes et enfants

Le Burkina Faso, le pays des Hommes intègres, est un pays sahélien qui, depuis son indépendance en 1960, était paisible et très accueillant.
Malheureusement, il fait l’objet d’attaques terroristes depuis 2015 dans plusieurs régions du pays. Ces attaques ont entraîné plus d’un millier de morts et plus d’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, la majorité des personnes déplacées sont des femmes et des enfants. Ils ont des besoins énormes, surtout pendant la pandémie de COVID-19. Les enfants en particulier semblent payer un lourd tribut en termes de traumatismes et de manque d’éducation de qualité. En effet, bien qu’ils aient accès à une éducation formelle, la plupart des enfants des camps ne sont plus motivés pour aller à l’école et préfèrent se tourner vers le travail dans les sites d’extraction d’or où leur sécurité et leur bien-être sont en danger.

C’est dans ce triste cadre que des astronomes du pays des hommes intègres au Burkina Faso, sous l’impulsion de l’astrophysicien Amidou Sorgho, ont décidé de se mobiliser pour ces enfants.

Des ateliers d’astronomie dans les camps

Ils vont organiser 3 ateliers d’une journée sur le thème de l’astronomie dans trois camps mis en place de manière informelle et encadrés par le gouvernement pour accueillir les personnes déplacées à l’intérieur du pays. Les ateliers s’adressent aux enfants qui devraient fréquenter l’école primaire et comprendront diverses activités interactives et amusantes sur le thème des sciences, technologie, ingénierie et mathématique. Ils incluront également des activités récréatives présentant des contenus culturels liés à l’astronomie.

Regarder le ciel et parler des étoiles permettra à ces jeunes enfants dans une situation dramatique d’atténuer le traumatisme subi à la suite des attaques armées. Nous espérons aussi qu’elle permettra de stimuler chez ces enfants la volonté d’apprendre et d’aller à l’école. Enfin, cela permettra de les exposer à un monde plein de merveilles et de possibilités infinies, où tous les groupes ethniques et toutes les races sont célébrés comme un seul peuple.

Les lunettes SSVI qui seront utilisées pour les activités.

 

Une forte implication nationale et internationale

Ce projet des astronomes Burkinabé, soutenu par le Laboratoire de Physique et de Chimie de l’environnement (LPCE) et l’Observatoire d’Astrophysique de l’Université Joseph Ki-Zerbo, a été financé par le bureau de l’Astronomie pour le développement (OAD) de l’Union Astronomique Internationale. Ce projet est le deuxième du genre où des astronomes travaillent avec l’OAD pour le Burkina Faso. En effet, à la suite du COVID 19, les étudiants de l’Université Joseph KI-ZERBO ont eu le soutien de l’OAD pour la mise en place de mesures barrière en vue de reprendre les travaux pratiques au département de Physique.
Ce projet en cours a également bénéficié du soutien du projet Sterren Schitteren Voor Iedereen (Les étoiles brillent pour tout le monde) de Jean Pierre Grootaerd. Ils ont ainsi pu recevoir des lunettes astronomiques et du matériel utile pour la diffusion de l’astronomie. Plusieurs institutions ont également exprimé leur disponibilité pour soutenir ce noble projet, qui pour un temps donnera du sourire et de l’espoir à de braves jeunes Burkinabé. Très prochainement, Amidou Sorgho, Marie Korsaga, Zacharie Kam, des doctorants en astrophysique, des amateurs et des chercheurs en sciences sociales du pays des hommes intègres iront donc montrer les étoiles à des enfants qui en ont bien besoin. Bravo à eux pour cette belle initiative, et nous souhaitons tous que la situation revienne à la normale rapidement au Burkina Faso.

Nekolgne Aymard Badolo, doctorant en astrophysique du Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement de l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou prépare les lunettes astronomiques

 

Zacharie Kam &  Eric Lagadec

Sirius Astro-Club célèbre la journée internationale des astéroïdes au Bénin, en Afrique

Sirius Astro-Club célèbre la journée internationale des astéroïdes au Bénin, en Afrique

La Journée des astéroïdes (Asteroid Day) au Bénin a été célébrée pendant 3 jours grâce à un nouvel organisateur d’événements, le club d’astronomie Sirius Astro-Club Bénin. 

Fondé par Prudence Ayivi à l’automne 2020, le club a d’abord été créé sur Facebook dans le but de partager des informations sur l’astronomie au Bénin et dans le monde. Le nom « Sirius » a ensuite été ajouté, en référence à l’étoile principale de la Constellation du Grand Chien, qui est l’étoile la plus brillante dans le ciel nocturne des pays africains. 

En avril 2021, Prudence a gagné un télescope SSVI grâce à un concours organisé par RFI (Radio France Internationale) et le magazine web L’Astronomie Afrique, ce qui a permis au club de lancer officiellement des activités sur le terrain.

Un intervenant à l’Université d’Abomey-Calavi pour la journée des astéroïdes au Bénin.

 

Sirius Astro-Club a décidé de co-organiser son tout premier événement Asteroid Day avec le Club Astronomique Orion, organisateur de longue date. L’événement de trois jours a été organisé à l’Université d’Abomey-Calavi pour les étudiants et toute personne souhaitant en savoir plus sur les astéroïdes. 

Membres de Sirius Astro-Club.

 

Les activités comprenaient des conférences sur le rôle des astéroïdes dans la formation du système solaire, les dangers des impacts ici sur terre et leur rôle dans l’exploration future de l’espace. Les jours suivants, les participants ont utilisé un télescope pour observer les cratères d’impact sur la Lune et ont discuté des méthodes permettant de protéger la Terre des astéroïdes. 

Lorsqu’on lui a demandé pourquoi Prudence soutenait la Journée des astéroïdes, il a répondu qu’il cherchait à démystifier les astéroïdes comme de simples tueurs de planètes. « Avec nos événements, nous laissons toujours les gens dire ce qu’ils pensent des astéroïdes et comment nous pouvons protéger la vie sur terre de ce danger permanent. Donc si vous voulez parler avec d’autres personnes, apprendre à traquer les astéroïdes et partager vos opinions, il suffit de venir à nos événements. »

Pour leur tout premier événement, les membres de Sirius Astro-Club ont été extrêmement heureux d’observer à quel point les participants étaient curieux et engagés sur le sujet. Pour leur prochaine édition de la Journée des astéroïdes, le club espère planifier un événement basé sur l’importance du suivi des objets géo-croiseurs et de la défense planétaire. 

Cliquez ici pour en savoir plus sur la Journée des astéroïdes organisée par Sirius Astro-Club.

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High Atlas Observatory – Un nouvel observatoire Marocain

High Atlas Observatory – Un nouvel observatoire Marocain

Dans le cadre d’une coopération avec l’Observatoire astronomique de l’Oukaïmeden, l’Association Marocaine d’Astrophotographie a construit un observatoire (HAO : High Atlas Observatory) à toit ouvrant équipé de six piliers pour accueillir 6 télescopes pour renforcer la coopération fructueuse entre les astronomes amateurs et professionnels au Maroc.

Situé à 2778 mètres d’altitude, le HAO est localisé à Oukaimeden côtoyant plusieurs observatoires de renommée mondiale.

Les travaux de construction de l’Observatoire HAO ont commencé début janvier 2021 et l’inauguration est prévue pour juillet 2021.

Actuellement, 5 télescopes sont installés dans l’observatoire et le sixième le sera début 2022.

Après quelques mois d’activité, le « Minor Planet Center» (Centre des planètes mineures), organisme dépendant de la division III de l’Union astronomique internationale, a attribué, lundi 13 septembre 2021, un nouveau code «Z02» à l’observatoire, suite à des relevés astrométriques soumis par Mr Aziz Kaeouach, l’un des membres de l’Association. Ce code est le troisième du genre obtenu par les marocains après celui en 2007 «J43» à partir de la tour principale de l’Observatoire, équipée à l’époque d’un télescope «Celesteron» de 14 pouces, et le deuxième code «Z53» obtenu en 2016 pour la coupole «Trappist» équipée d’un télescope de 60 cm de diamètre.

Le HAO est destiné à effectuer des missions d’ordre scientifique (recherches d’astéroïdes, exoplanètes…), ainsi que l’astrophotographie contemplative et artistique.

Un exemple de détection des exoplanètes :

Deux exemples d’images prise à l’observatoire:

IC 1848
La nébuleuse de l’âme ou du fœtus est située dans le bras de la constellation de Cassiopée à environ 6 500 années-lumière de chez nous. Cette nébuleuse est associée à plusieurs jeunes amas ouverts d’étoiles très chaudes qui peuplent cette région. Leurs rayonnements ionisent les nuages de gaz aux alentours et donnent au fœtus sa forme très reconnaissable.
Détails techniques :
– lunette apo Takahashi FSQ 85 à F/D 5.3
– monture iOptron 60 cem ec
– Asi 2600 mm pro
– Filtres astronomik 6nm
– Échantillonnage d’acquisition : 1,7 arcsec
– 171x300s HA soit 14 h 15 min
– 98 x 600s O3 soit 16 h 20 min
-181x300s S2 soit 15 h 05 min
– 3 x 30 x 60s RGB soit 1 h 30 min
– Intégration totale : 47 h 10 min
– DOF : 31/149/25
– Date : Octobre 2021.

 

SNR G116.9 +00.1
C’est un rémanent de supernova qui s’est produite il y a plus de 7500 ans située à environ 10000 années-lumière de chez nous en direction de la constellation de Cassiopée.
Il s’agit des restes filamentaires de supernova qui présentent une forme de coquille dont une partie est composée d’oxygène doublement ionisé (en bleu) alors que le reste (en rouge) est essentiellement de l’hydrogène ionisé.
Détails techniques :
– lunette apo Takahashi FSQ 85 à F/D 5.3
– monture iOptron 60 cem ec
– Asi 2600 mm pro
– Filtres astronomik 6nm
– Échantillonnage d’acquisition : 1,7 arcsec
– 92 x 600s HA soit 15 h 20 min
– 181 x 600s O3 soit 30 h 10 min
– 3 x 30 x 60s RGB soit 1 h 30 min
– Intégration totale : 47 h

 

Zacharia Belhaj

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