LE MAGAZINE DES SCIENCES DE L’UNIVERS EN AFRIQUE
International Conference on Meteorites and Astronomy (ICMA), Nouakchott, Mauritanie, 2024

International Conference on Meteorites and Astronomy (ICMA), Nouakchott, Mauritanie, 2024

Cette conférence, qui s’est déroulée du 30 novembre au 2 décembre 2024, est la première conférence internationale sur les météorites, les cratères d’impact et l’astronomie en Mauritanie. Elle visait à atteindre les objectifs de l’Association Mauritanienne pour l’Astronomie en réunissant une communauté de scientifiques Mauritaniens, et de spécialistes d’autres pays afin de partager certains résultats récents de la recherche dans le domaine des météorites, des cratères d’impact météoritiques, ou de l’astronomie. Cette conférence a été l’occasion d’un échange de connaissances et des expériences. La conférence a été également une plate-forme importante permettant aux participants d’échanger de nouvelles idées pour le développement de la recherche scientifique en Mauritanie dans le domaine des sciences des planètes et de l’espace.

Fig.1. Photo dans le cratère d’impact d’Aouelloul pendant l’excursion de Conférence internationale sur la météorites et l’astronomie © AMA

Le programme de la conférence a permis de couvrir des thèmes importants pour définir une stratégie de recherche scientifique dans ce domaine en Mauritanie, basée sur les atouts du pays, et les compétences de ses enseignants-chercheurs :

  • Les météorites: Richesse et patrimoine ex-ceptionnels par le Prof. Hasnaa Chennaoui-Aoudjehane (Université Hassan II de Casablanca).
  • Météorites du Sahara: densité, flux et âge, par Dr. Maria Aboulahris (Université Hassan II de Casablanca).
  • Applications de la géomatique dans la planétologie, par le Dr. Hicham SI MHAMDI.
  • Détection d’astéeroïdes avec Astrometrica par le Prof. Hassane Darhmaoui (Université Al Akhawayn, Maroc).
  • Etude structurale du cratère d’impact Aouelloul et prospection en Mauritanie Speaker: Dr. Ould Ely Cheikh Mohamed Navee (Association Mauritanienne Pour l’Astronomie).
  • Progrès dans l’imagerie en Astronomie par le Prof. Mohamed Vall Mohamed Zeyad (University of Nouakchott)
  • Les activités de l’Association Mauritanienne Pour l’Astronomie Speakers : Mr. Ing. Sidi Ahmed Bowba et Mr. Ing. Ahmed Mahmoud Senhoury (Membres actives de l’Association Mauritanienne Pour l’Astronomie).
  • Initiative Africaine pour les Sciences des Planètes et de l’Espace (AFIPS): Perspectives Speaker: Dr. David Baratoux (IRD, Toulouse, France).
  • Astéroïdes et Comètes : Sources des Météores et Météorites Speaker: Dr. Youssef (UM6P – Mohammed VI Polytechnic University, Maroc).
  • Mécanisme de surveillance des astéroïdes Speaker: Dr. Abdurahman Malawi (King Fahd University, KSA).
  • Les phénomènes astronomiques dans la poésie arabe : Talbi Hassan (Maroc).
  • La grippe saisonniere en Mauritanie : le calendrier influence-t-il sa periodicite ? Speaker: Dr. Ahmed Elbara (University of Nouakchott).

 

Cette conférence a été aussi l’occasion de recevoir un panel sur le thème « Le futur de la recherche en sciences planétaires et science des météorites, animé par Prof. Hasnaa Chennaoui-Aoudjehane, le Dr. Ely Cheikh Mohamed Navee, et le Dr. Maria Aboulahris,

Enfin, le Prof. Hasnaa Chennaoui-Aoudjehane a également organisé un atelier sur l’identification macroscopique et au microscope optique des météorites.

La conférence s’est achevée sur la visite du cratère d’impact d’Aouelloul (390 m de diamètre, 3 millions d’années), récemment étudiés dans le cadre de la thèse de doctorat d’Elycheikh Ould Mohamed Naviee (cf. https://lastronomieafrique.com/la-cratere-daouelloul-sur-les-traces-de-theodore-monod/)

 

par Elycheikh Ould Mohamed Naviee

 

L’observatoire ghanéen de radioastronomie (GRAO)

L’observatoire ghanéen de radioastronomie (GRAO)

La conversion de l’antenne de télécommunication ghanéenne de 32 m en un radiotélescope capable d’interférométrie à très grande base (VLBI) a commencé lorsque l’Afrique a commencé à participer au projet SKA (Square Kilometre Array) pour accueillir le plus grand radiotélescope du monde. En effet, il était important d’aider les activités scientifiques et technologiques en lien avec radioastronomie dans les pays partenaires du SKA. Il a été très vite reconnu que le Ghana disposait d’une antenne de télécommunication qui pourrait être réutilisée pour la radioastronomie à un coût relativement faible. Le ministère sud-africain de la science et de la technologie, par l’intermédiaire du ministère ghanéen de l’environnement, de la science, de la technologie et de l’innovation (MESTI), a entamé des discussions avec Vodafone Ghana Limited en vue d’acquérir et de réutiliser sa grande antenne de station terrestre située à Kuntunse, au Ghana, à des fins de radioastronomie compatible avec le VLBI.

Le radiotélescope GRAO

Le projet de conversion est devenu possible lorsque Vodafone-Ghana a transféré l’antenne au MESTI par le biais d’un protocole d’accord signé entre les deux parties en mai 2012. Par la suite, le Ghana Space Science and Technology Institute (GSSTI) a été autorisé par le MESTI à collaborer avec SKA South Africa, une unité commerciale de la National Research Foundation d’Afrique du Sud. Une inspection détaillée de l’ensemble de la structure a révélé que l’antenne et la structure associée étaient en bon état. Les travaux ont donc été axés sur la sécurité d’abord, puis sur la performance et la fiabilité. Le télescope a été officiellement lancé en 2017 et devrait être intégré au réseau africain VLBI (AVN) en préparation de la deuxième phase de construction du Square Kilometre Array (SKA) à travers le continent africain.
Dans le cadre du développement des capacités humaines en vue de la conversion, une équipe de sept scientifiques et techniciens a été envoyée en Afrique du Sud pour être formée au transfert de compétences dans les domaines de la science, de la technologie et de l’ingénierie de la science de la radioastronomie et de l’instrumentation, dans le but de devenir compétente dans l’exploitation, la maintenance et l’entretien de la station VLBI de Kuntunse. En outre, des bourses ont été offertes à des scientifiques ghanéens pour étudier l’astronomie, le génie mécanique et les cours liés à l’astronomie au Royaume-Uni et en Afrique du Sud par l’intermédiaire de la Royal Society, du Development in Africa for Radio Astronomy (DARA) au Royaume-Uni et du projet de bourses SKA. Depuis 2014, GRAO a été désigné comme centre de formation pour préparer les étudiants à des carrières en radioastronomie par la Royal Society, DARA et SKA, et a successivement formé plus de 71 étudiants.

Par Joyce Koranteng-Acquah du Centre de radioastronomie et d’astrophysique du GSSTI
https://gssti.org ou https://gssti.gaecgh.org

 

Promouvoir les sciences planétaires et spatiales au Ghana par des actions de sensibilisation

Promouvoir les sciences planétaires et spatiales au Ghana par des actions de sensibilisation

Marian Selorm Sapah, cosmochimiste au département des sciences de la terre de l’université du Ghana est membre fondatrice de l’initiative africaine pour les sciences planétaires et spatiales (AFIPS, https://africapss.org). Elle s’efforce de sensibiliser le public et de promouvoir les sciences planétaires et spatiales au Ghana en menant des actions de sensibilisation.

 

 

Son événement le plus récent a eu lieu le mercredi 2 octobre 2024 à la La Bawaleshi Presbyterian Basic School, à Accra au Ghana, pour les élèves du niveau 3ème du collège. L’événement comprenait une présentation Power Point et des discussions sur les sciences planétaires et spatiales et leurs disciplines, les carrières en sciences planétaires et spatiales, ainsi que les activités en sciences planétaires et spatiales au Ghana. Cette présentation a été suivie d’activités interactives pratiques en utilisant un télescope classique Sky-Watcher Dobsonian 200P, un télescope informatisé Celestron NexStar 4SE et des microscopes composés Celestron. Cet événement est le plus important jamais organisé par le Dr Sapah, avec une participation de plus de 200 élèves, qui se sont montrés enthousiastes, curieux et ont participé pleinement aux activités.

 

 

Cet événement a été rendu possible grâce à une subvention du METSOC, qui a permis l’achat d’un télescope classique Sky-Watcher Dobsonian 200P et de tous les autres besoins logistiques de l’événement.  Le télescope et les microscopes Celestron ont été offerts par Celestron, LLC pour soutenir les efforts de sensibilisation du Dr Sapah.

 

 

À l’avenir, un club d’astronomie sera créé à l’école élémentaire presbytérienne de La Bawaleshi afin d’aider les élèves à en apprendre davantage et à maintenir leur intérêt pour ce domaine. Il est également prévu de visiter d’autres écoles primaires dans d’autres régions du Ghana.

 

Marian Selorm Sapah, University of Ghana

Les week-ends d’astronomie de Baïdy Demba Diop

Les week-ends d’astronomie de Baïdy Demba Diop

Dans le camp du désert de Lompoul

Bas du formulaireLe désert de Lompoul est une petite étendue de dunes de sable située dans la région de Louga, entre Dakar et Saint Louis (Fig. 1). Il se trouve à 150 km au Nord-Est de Dakar, non loin de la Grande Côte du Sénégal. Le Désert de Lompoul est principalement composé de dunes de sable doré qui s’étendent sur dix-huit kilomètres carrés (18 km2). C’est une oasis de tranquillité et de beauté au milieu du paysage semi-aride.

 

Fig. 1 – Dunes du désert de Loumpoul, Sénégal. © Baidy Demba DIOP

 

La principale attraction touristique est le camping sous les étoiles et les excursions en dromadaires ou en 4×4, les randonnées pédestres et le surf sur les dunes de sable, hautes de 40 à 50 mètres. Il existe à Lompoul des camps de tentes traditionnelles et des lodges écologiques offrant une expérience authentique de vie dans le désert, avec un confort de base. Les visiteurs peuvent y découvrir la culture et les traditions locales des communautés environnantes, en particulier la musique, la danse et l’artisanat.

Depuis Dakar, le désert de Lompoul est accessible par la Nationale 2, passant par les villes de Thiès et Kébémer, ou par la route des Niayes, passant par Bayakh, Mboro, non loin de la zone côtière, découvrant ainsi d’intenses activités maraichères.

Les activités en Astronomie

Le désert de Lompoul est surtout caractérisé par l’absence de pollution lumineuse, de bâtiments ou de végétaux pouvant empêcher ou réduire la vue du ciel. Arrivés le samedi sur les lieux aux environs de 18h GMT, les visiteurs disposent de moins d’une heure pour se loger, déposer les bagages et se présenter sur le lieu de la projection, à ciel ouvert.

Cette présentation générale qui commence après le coucher du soleil porte sur les sou-thèmes suivants :

  1. Les notions d’étoiles, de planètes, de lunes (satellites naturelles des planètes) ;
  2. Le système solaire dans l’univers
  3. L’exobiologie (sommes-nous seuls dans l’univers)
  4. Les éclipses, phénomènes d’ombre et de lumière dans le système solaire
  5. Les phases de la lune
  6. Etoiles filantes – Marées – Saisons – Changements climatiques
  7. Nécessité de préserver la Terre par un contrôle de l’émission des gaz à effet de serre.

Puis, on s’attelle à l’utilisation des télescopes pour l’observation des astres visibles.

La soirée s’arrête aux alentours de minuit. Ceux qui en veulent encore se lèveront à 5h du matin pour observer d’autres constellations ou d’autres planètes.

Le retour sur Dakar est programmé après le déjeuner de 13h, à la suite du quartier libre du dimanche matin où certains ont effectué des randonnées à pieds ou sur un dromadaire.

 

Baïdy Demba DIOP              Tél: 221 77 631 54 94

  • Coordonnateur Pédagogique National de SVT du M.E.N
  • Diplômé des sciences de l’éducation à la Chaire UNESCO de Dakar
  • Secrétaire Chargé de la Formation de l’ASPA (Association Sénégalaise pour la Promotion de l’Astronomie)
  • Président de l’Association Sénégalaise de Médiation Scientifique (ASMES)
  • Secrétaire Administratif du Collectif des Associations de Disciplines Académiques (CADA)
Une Nuit des idées – Edition 2024 au Maroc

Une Nuit des idées – Edition 2024 au Maroc

Une Nuit des idées Edition 2024 aux couleurs de la planétologie, de la géologie et des arts sous le thème « Lignes de faille » célébrée au Maroc

Coorganisée par l’Institut Français du Maroc en partenariat avec ATTARIK Foundation for Meteoritics and Planetary Science

Avril 2024 17/04 Marrakech – 19/04 Tétouan – 20/04 Casablanca

 

L’événement mondial annuel de la Nuit des Idées, reconnu pour son engagement envers la pensée, le débat et la créativité, est revenu cette année avec un thème original : « Lignes de Faille ». Organisé par l’Institut Français du Maroc en partenariat avec ATTARIK Foundation for Meteoritics and Planetary Science, cet événement a permis d’explorer de manière multidimensionnelle les défis de la planétologie ainsi que leur résonance avec les enjeux terrestres contemporains notamment en matière de risques naturels et d’apparition de la vie sur Terre ainsi que sa diversification.

Depuis son lancement en 2016, la Nuit des Idées s’est imposée comme une plateforme mondiale favorisant le dialogue entre intellectuels, penseurs, artistes et le grand public sur des questions cruciales pour notre époque. Chaque année, l’événement réunit des milliers de participants à travers le monde dans des lieux variés tels que des musées, des universités, des centres culturels et des espaces publics.

Avec un thème différent choisi pour chaque édition, la Nuit des Idées stimule la réflexion collective sur des sujets tels que la démocratie, les droits de l’homme, l’environnement, la technologie et la culture. Cette année, le thème « Lignes de Faille » a offert une occasion unique d’explorer les défis complexes auxquels notre monde est confronté, à la fois sur Terre et dans les corps rocheux du système solaire.

Au Maroc, en partenariat avec ATTARIK Foundation, la Nuit des Idées transcende les frontières planétaires pour plonger dans les mystères de l’univers avec des concepts et des données qui semblent antagonistes mais qui au final se rejoignent et se complètent.

Une programmation très riche a été préparée et déclinée sur trois villes à savoir Marrakech, Tétouan et Casablanca.

Deux tables rondes ont été présentées sur deux thèmes différents. L’une d’entre elles avait pour sujet « Explosion de vie ou extinction de masse ». Elle a traité de phénomènes catastrophiques qui ont touchés la Terre tels que les chutes de gros astéroïdes qui ont provoqué des extinctions massives d’espèces vivantes ou les phénomènes de tectoniques des plaques qui engendrent des séismes ou du volcanisme qui impactent la vie sur Terre. Dr David Baratoux a animé trois conférences autour des cratères d’impact comme sources de vie ou de chaos.

A Marrakech ce thème a été complété par le professeur Sylvain Bouley qui a présenté les nouvelles découvertes concernant le cratère du Chixculub. Alors que le Professeur Khadija El Hariri a présenté une faune exceptionnelle avec des fossiles découverts dans la région de Fezouata près de Zagora (Sud du Maroc). Le Professeur Mourabit quant à lui, a présenté dans les trois villes le séisme d’Al Haouz qui a touché le Maroc en Septembre 2023 et qui a fait plusieurs dégâts importants humain et matériels. Il a abordé les séismes et la tectonique des plaques comme des phénomènes naturels qui n’ont pas engendré que des catastrophes mais qu’ils ont été eux aussi un élément important de développement et d’adaptations de formes de vies sur Terre.

A Tétouan, le débat a été orienté différemment par la présentation du Professeur Amri qui a mis l’accent sur la richesse du patrimoine géologique de la région et de l’importance de sa valorisation et sa compréhension pour mieux appréhender les phénomènes géologiques qui affectent la région du nord du Maroc connue pour sa forte sismicité.

Pour Casablanca, la discussion a porté sur l’eau comme source de catastrophes liées aux inondations mais aussi comme source de vie par une conférence donnée par le Professeur Loudiyi.
La deuxième table ronde était axée sur le thème « Arts et sciences, Une combinaison possible ». Elle a comporté dans les trois nuits la projection du film « Génos » de Fabien Léaustic. À travers le projet artistique Sève élémentaire, il explore les liens entre les arts, les sciences et l’anthropologie, tout en collaborant avec divers laboratoires scientifiques. Son travail couvre des thèmes allant de l’exobiologie au rôle potentiel des météorites dans l’origine de la vie sur Terre. En tant qu’artiste-chercheur, Léaustic offre une interprétation de son œuvre qui envisage un futur « post-biotique » et met en lumière les enjeux éthiques, sociaux et culturels révélés par l’évolution de nos connaissances en génétique. Cette projection était suivie par un échange avec le public. De même, le Professeur Chennaoui a mis en avant l’apport et l’utilisation de techniques artistiques utilisées dans l’expo-musée « Les météorite messagères du ciel : ORIGINES », pour la facilitation du partage des connaissances scientifiques auprès des visiteurs de l’expo-musée.
Ces nuits ont été modérées soit par des scientifiques de renom tel le Professeur Ibouh ou le Professeur Chennaoui, mais aussi, par un grand nom du partage des sciences sur les réseaux sociaux bien connu du public Marocain et Arabophone, à savoir Mr Najib Mokhtari.

Les lieux de tenue des nuits des idées ont été diversifiés, incluant l’amphithéâtre de l’Institut Français de Marrakech, l’auditorium du siège de la Présidence de l’Université Abdelmalek Essaadi à Tétouan et enfin Marina Shopping, l’un des plus grands Mall de Casablanca qui accueille l’expo-musée de ATTARIK Foundation. La projection du film « Génos » s’est faite dans une ambiance spéciale dans le planétarium de l’expo-musée ce qui en a fait une expérience inédite et particulièrement proche du public. A Casablanca, la table ronde « Explosion de vie ou extinction de masse » a été organisée sur les marches d’une des entrées du Marina shopping, donnant accès aussi bien au public venu spécialement pour l’événement de l’apprécier, mais aussi à un public de passage un samedi soir dans un espace commercial et auquel l’échange scientifique est venu s’offrir. Cette expérience était des plus enrichissantes et l’un des moments les plus forts de cette édition des nuits des idées.

Plusieurs artistes ont ponctué les tables rondes tel qu’un slameur à Marrakech et une troupe de « troubadour » à Casablanca qui a mené les participants depuis le planétarium à travers tout le Mall à un espace central pour une performance artistique et qui les a ensuite amenés jusqu’aux escaliers endroit dans lequel la table ronde s’est tenue.

Ces nuits ont vu la participation de plusieurs dizaines de personnes qui sont venues échanger, écouter, rêver et découvrir des thèmes auxquelles elles ne sont pas habituées et qui ne leurs sont pas familiers. Les échanges étaient riches et très intéressants aussi bien entre le public et les intervenants, qu’entre les intervenants eux-mêmes.

Ces moments ont permis de mettre en avant les avancées et aussi les défis de la planétologie, de la géologie, allant de l’histoire de la vie sur Terre aux forces qui ont façonné la biodiversité. Les participants ont eu l’opportunité de mieux comprendre les enjeux qui façonnent notre existence et d’anticiper les défis futurs.

Cet événement a offert une plateforme pour stimuler la réflexion critique, le dialogue constructif et l’action collective vers un avenir plus juste et harmonieux. En réunissant des intervenants de divers horizons et d’une très grande qualité, la Nuit des Idées est venue renforcer les liens entre les différentes disciplines académiques, artistiques et culturelles, favorisant ainsi l’échange des idées et des perspectives.

La Nuit des Idées 2024 a été riche en débats, échanges, performances artistiques et réflexions profondes, alimentées par la curiosité humaine et la soif de connaissance et de partage entre des mondes des sciences et des arts qui semblent éloignés mais qui sont plus proches qu’on ne peut l’imaginer.

 

Prof. Hasnaa CHENNAOUI AOUDJEHANE
President ATTARIK Foundation for Meteoritics and Planetary Science – Member NOC – International Astronomical Union
Hassan II University of Casablanca UH2C – Faculty of Sciences Ain Chock FSAC – Department of Geology

Interview de Professeur Charles Ratsifaritana  – SKA MADAGASCAR

Interview de Professeur Charles Ratsifaritana – SKA MADAGASCAR

 

Pouvez-vous nous présenter votre parcours académique :

Je m’appelle Charles Andriatomanga Ratsifaritana, j’ai une maitrise en physique chimie, sortant de l’université d’Antananarivo. Ensuite j’ai fait un master en Science à New York et enfin j’ai fait mon PhD à l’university of connecticut en « Physique théorique, physique de la matière condensée », sous le tutorat du Pr. Paul Klemens. En étant aux Etats-Unis, j’ai également pris des cours d’astronomie.

 

Parlez-nous maintenant de vos activités astronomiques, par où vous avez commencé, comment cela se présente actuellement et le lien avec le projet SKA :

A la fin de mes études, dans les années 90, je suis rentré à Madagascar pour monter un projet d’observatoire, l’actuel ASTRO Ankadiefajoro. J’étais pratiquement le seul astronome sur place. L’observatoire ASTRO faisait fonction de centre de médiation scientifique avec une concentration sur l’astronomie. L’observatoire est équipé de plusieurs télescopes dont un Dobson de 42 cm de diamètre. Il possède des pavillons scientifiques parlant de cosmologie, physique des particules, etc. Depuis son ouverture, il accueille 500 à 1000 visiteurs par an.

Nous avions également organisé, avec le gouvernement la sensibilisation de la population Malgache quant à l’éclipse de 2016. 7 millions de lunettes d’éclipse ont été distribué à cette occasion.

 

Parlons maintenant du projet SKA, pouvez-vous nous raconter les débuts du projet à Madagascar ainsi que ses objectifs ?

En 2017, j’ai été nommé coordinateur national du projet African VLBI Network (AVN) / SKA à Madagascar par le ministère de la recherche scientifique.

Nous avons ensuite eu l’autorisation de Telma Madagascar sur l’utilisation de l’antenne de STIMAD (Société de Télécommunications à Madagascar) situé à Arivonimamo, dans le cadre du projet. Elle fait un diamètre de 32 m et elle nous est donnée gracieusement pat Telma pendant 30 ans.

Actuellement, nous nous focalisons sur la réhabilitation de l’antenne pour qu’elle soit adaptée à faire de l’interférométrie en radioastronomie. L’antenne travaillera en relais avec l’Afrique du Sud.

Par ailleurs, il est prévu que le projet inclut la création d’un centre de recherche spatiale de Madagascar, la « National Radioastronomy Observatory (NRAO) ». Il se trouve à 45 km de la capitale, à Arivonimamo.

 

 

Quels étaient les problématiques que vous aviez fait face ?

L’instabilité politique à Madagascar a créé beaucoup de lenteur quant à l’avancement des travaux. Le changement de gouvernement fréquent rend difficile l’adhérence du ministère au projet.

 

Où est-ce qu’on en est actuellement sur ce projet et quelles sont les prochaines étapes ?

Depuis cette année 2024, l’université d’Antananarivo a pris le relais quant à la gestion du projet SKA, dont une prise de contact avec l’académie des arts et des sciences en Chine, par l’intermédiaire de l’université Confucius qui sont intéressés sur le projet. On a également formé 7 jeunes doctorants en radioastronomie sortant de l’Afrique du Sud pour prendre la relève sur la gestion du site.

Nous sommes optimistes quant à l’avancement des travaux. D’ici à la fin de l’année, nous aurons des retombées à la suite de ces nouveaux partenariats et modes de gestion établis.

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