Titritland est une entreprise marocaine spécialisée dans la fourniture d’expériences immersives autour de l’astronomie et dans la vente de télescopes. L’entreprise aspire à devenir leader dans la vente en ligne de matériel astronomique en Afrique, offrant une gamme complète de produits et services pour répondre aux besoins des passionnés d’astronomie.
Dirigée par trois membres fondateurs dévoués et soutenus par une équipe croissante d’animateurs et de formateurs passionnés d’astronomie, Titritland s’engage à offrir les meilleures expériences d’exploration de l’univers à ses clients.
Grâce à son réseau de fournisseurs internationaux et à ses concepts exclusifs, Titritland propose une large gamme de produits, notamment des télescopes, des jumelles et des accessoires pour l’observation du ciel.
Titritland a soigneusement sélectionné les marques les plus réputées telles que Sky-Watcher, Celestron, Takahashi, 10 Microns, TeleVue et ZWO pour répondre aux besoins de tous les amateurs d’observation et de photographie du ciel. Elle distribue également plus de 30 autres marques de qualité telles que Starlight Instruments, Atik, Orion, QSI, Lunt Solar System et FLI.
Outre la vente de produits liés à l’astronomie, Titritland propose des soirées d’observation, des formations en astrophotographie et des stages d’initiation pour tous les niveaux afin aider les clients à découvrir les merveilles de l’univers de manière interactive et ludique. Sa mission : accompagner durablement ses clients dans la pratique de leur passion.
Si vous êtes un passionné d’astronomie en Afrique et que vous cherchez un fournisseur de matériel pour vos activités ou vos soirées d’observation et un accompagnement personnalisé, contactez Titritland pour en savoir plus sur ses produits et services.
Suite aux activités du Festival d’Astronomie de Marrakech, nous avons voulu rendre hommage à la défunte Carolina Ödman Govender, qui joua un rôle important dans l’éducation et la promotion des filles en science. Elle a contribué à la création du groupe de travail « Astronomy for Africa » et à la direction de « Connaissance de l’Univers » (Universe Awareness, UNAWE), un programme de sensibilisation pour inspirer les enfants à propos de l’astronomie et qui touche plus de 400 000 enfants dans plus de 60 pays.
Ses réalisations ont été impressionnantes et multiples, dans les domaines des sciences, de la médecine, de la technologie, des arts et de l’enseignement des Sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM). Elles ont transformé la façon dont la science est présentée à un public toujours plus vaste et plus diversifié.
Au delà de ses engagements professionnels (Professeur en astrophysique à l’Université publique du Cap Occidental (UWC) en Afrique du Sud, et Directrice associée à l’Institut Inter-universitaire pour les données intensives en astronomie [IDiA, https://www.idia.ac.za/]), Carolina Odman Govender était très engagée dans les programmes de vulgarisation de l’astronomie et de la science en général en considérant la science comme la clé pour s’adresser aux défis de la société. À cet égard, elle fut membre fondatrice du réseau africain pour les femmes en astronomie (AfNWA, https://afnwa.org/). Pour rendre les sciences plus accessibles, elle avait également un programme ambitieux qui concernait l’introduction des langues africaines pour l’enseignement des sciences.
Toutes ses contributions lui ont valu différentes reconnaissances. En 2018, elle a reçu le prix de l’Union Astronomique International (UAI) pour le Développement et l’Education de l’astronomie. En 2021, elle a obtenu le prix du Forum National de la Science et de la Technologie pour la communication.
Plusieurs hommages lui ont été rendu à travers la communauté astronomique internationale. Par exemple, lors de la conférence annuelle de la Société Africaine Astronomique (AfAS) en mars 2023, AfNWA a annoncé que désormais, le prix dédié à la meilleure femme astronome en début de carrière en Afrique porterait son nom.
Professeur Carolina Odman Govender fut très appréciée, car en plus de ses engagements au sein de ses différentes connections, elle fut une personne avec des valeurs humaines à haut standard.
Dans ce cadre, pour rendre hommage à toutes ses réalisations et afin de promouvoir une astronomie plus inclusive et l’orientation des filles vers les STIM, nous avons organisé une sortie de 2 jours à l’observatoire de l’Oukaimeden en faveur de 50 filles du pensionnat de Dar taliba à Marrakech, Maroc.
L’association Dar Taliba Marrakech se consacre à la promotion de l’éducation des filles rurales, en particulier celles issues de milieux défavorisés. La sortie s’est déroulée du samedi 21 au dimanche 22 janvier 2023 à l’Oukaimeden. Cette activité a été animée par l’association d’astronomie 3AM et la fondation Atlas Dark Sky en collaboration avec le bureau National Outreach Coordinator (NOC) de l’UAI au Maroc. Nos sponsors (CAF/Intrepid) nous ont permis d’assurer le transport, l’hébergement et la restauration des 50 filles et de leurs animateurs.
Nous avons commencé notre activité le samedi 21 janvier après-midi par une cérémonie d’hommage à Carolina Ödman Govender. Ce fut un moment très émouvant où différents témoignages ont été dédiés à sa vie très remplie d’abnégations. La chorale de filles de Dar Taliba a clôturé cette cérémonie par une chanson de Francis Lalanne en son honneur.
Les animateurs de l’association des astronomes amateurs 3AM ont encadré une visite à l’observatoire de l’Oukaimeden, une séance d’observation et une initiation de lecture de la carte du ciel en faveur de nos étoiles.
Nous avons également souhaité impliquer l’AfNWA qui est la seule organisation africaine de femmes en astronomie. En effet, les astrophysiciens africains et européens Mirjana Povic, Vanessa McBride, Michele Gerbaldi, Katrien Kolenberg, Kevin Govender, Meriem Elyajouri, Meryem Guenoun, Salma Sylla, Zouhair Benkaldoun et Abdelmajid Benhida et d’autres participantes de l’Université Cadi Ayyad, Fatima zohra Iflahenet de la société civile et Leila Binebine ont animé une conférence-débat autour de l’expérience de cette organisation pour promouvoir l’astronomie au féminin. Cette discussion a aussi abordé les moyens afin de pérenniser ce genre d’activités et de profiter des opportunités offertes par les organismes OAD, AfAS, OAO, IAU, aux Astroclubs pour leur financement.
Cette conférence vise aussi à mettre en valeur et à motiver davantage ces filles issus de milieux défavorisés à s’intéresser au rôle des femmes dans les sciences.
La fondation Atlas Dark Sky a proposé en outre de saisir l’occasion pour sensibiliser les jeunes filles à la pollution lumineuse et les impliquer à prendre des mesures contre elle dans leurs villages respectifs.
Un atelier STIM autour de l’initiation à l’astronomie a également été encadré par l’astrophysicienne Katrien Kolenberg.
Enfin, un intermède musical animé par Meryem Guenoun et les filles de Dar Taliba au club Alpin Français a permis à toutes les participantes de jouer un rôle à l’ambiance festive de cette activité.
Un Astro club Dar Taliba a été créé grâce à cet évènement et a permis de collecter déjà 3 télescopes et une caméra grâce au don de Jean Pierre Grootaerd et de Sterren Schitteren Voor Iedereen (SSVI, Stars Shine For Everyone, les étoiles brillent pour tout le monde), un projet d’astronomie pour les enfants handicapés et les communautés mal desservies du monde entier (https://www.ssvi.be).
Nous comptons élargir cette expérience en établissant un programme de création et d’équipement des Astro club à travers le Maroc en coopération africaine avec le Sénégal et Madagascar.
Le 11 novembre 2022 avait lieu au Grand Lycée Franco-Libanais de Beyrouth la finale du Challenge vidéo astro-ados de la francophonie Younivers. Retour sur ce concours!
Le projet Younivers a été créé en 2020. Afin de rassembler un maximum de jeunes (de 11 à 18 ans) autour d’un projet commun, la Société Astronomique de France a créé la chaine YouTube Younivers – La chaine des astro-ados parrainée par Sébastien Carassou. Chaque jeune est aidé par un parrain ou une marraine astronome spécialiste du sujet choisi par le jeune.
En 2022, la Société Astronomique de France a organisé le 1er challenge vidéo astro-ados Younivers de la francophonie dans 5 pays francophones (Liban, Maurice, Madagascar, Sénégal, France). Chaque pays a organisé un concours national de février à juillet 2022. Le/les lauréats de chaque pays ont participé en visio à la finale du challenge vidéo de la francophonie organisé par UniverCiel Liban le 11 novembre 2022 à Beyrouth. Un jury composé d’astronomes des différents pays s’est réunis en septembre pour choisir le grand lauréat du challenge.
80 jeunes de 11 à 18 ans venus de 5 pays (Sénégal, Maurice, Madagascar, Liban, France) ont participé à cette première édition. Les finalistes ont gagné des lunettes offertes par Sterren Schitteren Voor Iedereen et le grand lauréat a gagné une météorite lunaire offerte par Labenne météorite.
Les grands lauréats sont Oriane RUSTERUCCI, Liv SIVET et Gabriel MALCHIRAND pour la France. Une deuxième édition sera lancée en 2023.
Voici les 5 vidéos des finalistes:
Liban: Nour et Farah Bou Loz – 15 et 14 ans
Maurice: Pankaj Jugoo, 18 ans
Madagascar: Anjarafanilo Nandrasana Alicia RABESON, 12 ans
Chère Marian, vous êtes l’unique Cosmochimiste du Ghana. Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce qu’est la cosmochimie ?
Merci David, tout d’abord pour cette opportunité de partager mon histoire. Oui, je suis probablement le seul cosmochimiste formé au Ghana pour le moment, et c’est une position assez unique. Pour répondre à notre question, la cosmochimie est tout simplement l’application des principes et des outils de la chimie pour mieux comprendre l’origine, l’âge, la formation et les processus d’évolution des matériaux extraterrestres tels que les météorites, les astéroïdes, la poussière cosmique et d’autres matières dans l’univers. C’est la géochimie. Seulement, au lieu de travailler avec des roches terrestres, nous travaillons avec des roches venues de l’espace.
Où avez-vous étudié la cosmochimie ?
J’ai étudié la cosmochimie à l’Institut d’Etude de l’Intérieur de la Terre (ISEI) de l’Université d’Okayama, à Misasa, au Japon, et à la Research School of Earth Sciences (RSES) de l’Université Nationale d’Australie, à Canberra, en Australie.
Quel est votre poste actuel ? Veuillez dire quelques mots sur votre université.
Je suis actuellement maître de conférences et chercheuse au département des sciences de la terre de l’Université du Ghana. L’Université du Ghana est la première et la plus grande université publique du Ghana. L’université a pour mission de se distinguer en tant qu’université de classe mondiale axée sur la recherche et ayant un impact à la fois local et mondial. Le département des sciences de la terre, officiellement connu sous le nom de département de géologie, est l’un des premiers départements de l’université et a connu de nombreux progrès ces dernières années.
Vous rappelez-vous quand et pourquoi vous avez décidé de devenir cosmochimiste ?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été confronté à la question existentielle de savoir pourquoi nous sommes ici et je me suis demandé ce qu’il y avait au-delà des cieux. C’est probablement parce que je réfléchis trop, mais je n’avais jamais fait d’effort pour trouver des réponses. J’ai également été élevée dans la religion, alors poser de telles questions était également conflictuel, mais je ne les ai pas écartées. Ces questions ont été renforcées et ma curiosité a été aiguisée lorsque j’ai eu l’occasion de participer à un programme de stage de six semaines à l’Institut d’étude de l’intérieur de la Terre (ISEI) de l’université d’Okayama, à Misasa, au Japon, après mon programme de premier cycle en 2008. L’institut est réputé dans le domaine de la cosmochimie et participait à l’époque à la mission de retour d’échantillons Hayabusa. Pendant mon séjour, j’ai assisté aux conférences, aux protocoles d’analyse et aux discussions concernant la manipulation des échantillons renvoyés. J’étais vraiment fascinée et c’était la première fois que j’étais confrontée à un effort concret visant à répondre à certaines des questions lancinantes que je me posais sur notre place dans l’Univers. J’ai alors su que je voulais en savoir plus, et c’était l’occasion de participer à quelque chose dans la direction que je souhaitais. J’ai donc entrepris un projet en cosmochimie quelques mois après le stage, lorsque l’institut m’a proposé une bourse de doctorat. Bien qu’avec une certaine réserve, puisqu’il s’agissait d’un domaine entièrement nouveau pour moi, et que personne au Ghana ne savait de quoi je parlais lorsque je leur disais ce que je voulais faire pour mon doctorat. Je ne regrette cependant pas ma décision.
Pouvez-vous expliquer ce que vous avez fait pendant votre doctorat en Australie ?
L’objectif de ma thèse de doctorat était d’étudier les processus survenant aux premiers stades du système solaire en utilisant une combinaison de données élémentaires et isotopiques provenant de la météorite NWA 4502, tout en développant des techniques analytiques et en établissant des procédures de manipulation des échantillons exemptes d’artefacts de fractionnement. J’ai exploré cela à travers l’étude des plus anciens solides connus (Calcium Aluminum Inclusions, CAIs) qui se sont formés dans notre système solaire, trouvés dans NWA 4502 (pour lire ma thèse de doctorat cliquer ici). Grâce à cette étude, j’ai classé et nommé une météorite d’Afrique du Nord-Ouest, NWA 4502, qui est publiée dans le Meteoritical Bulletin. D’autres résultats de recherche sur cette météorite sont publiés dans des actes de conférence. Les travaux de recherche se poursuivent sur ce sujet avec des collaborateurs de l’école de recherche en sciences de la Terre de l’Université Nationale australienne. Les résultats les plus récents (2021) de ces travaux ont été publiés dans une contribution du Lunar Planetary Institute (LPI).
Quels sont les atouts pour faire de la géochimie au Ghana ?
Au cours des dernières décennies, le domaine de la géochimie s’est vraiment imposé au Ghana en termes d’application. Elle fait désormais partie intégrante des études de géologie régionale, d’exploration minérale, d’évaluation et de surveillance de l’environnement, d’évaluation, de surveillance et de gestion des ressources en eau et de santé publique. Cela signifie que la base de connaissances et le capital de ressources humaines dans ce domaine sont en pleine expansion. Ce que cela signifie pour la recherche scientifique, ce sont des collaborations menant à l’établissement d’installations de recherche de pointe, qui facilitent le travail de recherche de qualité et renforcent les capacités dans le domaine.
Quels sont les avantages de faire de la cosmochimie au Ghana ?
De mon point de vue, tout ce qui a trait aux sciences planétaires et spatiales stimule l’imagination et la curiosité, ce qui conduit à l’innovation. Depuis quelque temps, le monde se tourne vers l’espace pour trouver des réponses, notamment en ce qui concerne les problèmes de ressources, de communication et de climat de la Terre. Le Ghana développe et cultive progressivement son intérêt pour les sciences planétaires et spatiales afin de devenir une nation participante de premier plan dans les efforts mondiaux dans ce domaine. L’émergence d’institutions telles que l’Institut ghanéen des sciences et technologies spatiales (GSSTI), le Laboratoire de technologie des systèmes spatiaux de l’Université des Nations (ANU-SSTL), l’Institut de recherche sur les systèmes de sciences spatiales (SSSRI) et le planétarium du Ghana en témoignent. L’enseignement et la recherche en cosmochimie jouent un rôle important dans cette entreprise. C’est là que j’interviens, avec le soutien du département des sciences de la terre de l’université du Ghana. Au département, outre l’enseignement de cours de cosmochimie, nous sensibilisons les étudiants à l’importance des études PSS. D’un point de vue plus personnel, je pense également que je suis une source d’inspiration et de motivation pour les étudiants qui ne pensent généralement pas pouvoir réaliser quoi que ce soit dans ce domaine.
Quels sont les difficultés et les défis à relever pour développer la cosmochimie au Ghana ?
Il y a un manque général de sensibilisation et d’intérêt pour les études en sciences planétaires et spatiales au Ghana. Il y a donc un manque de développement de programmes d’études pour prendre en compte ces sujets, un manque d’installations d’enseignement et de recherche, à l’exception de quelques-unes mentionnées au niveau de l’enseignement supérieur. Ceci s’applique aussi directement à la cosmochimie. L’enseignement et la recherche en cosmochimie nécessitent l’accès à des échantillons extraterrestres qui ne sont pas disponibles ici au Ghana. Il faut des laboratoires d’enseignement dotés d’outils et d’équipements appropriés, qui n’existent pas ici au Ghana. Pour moi, cela signifie qu’en plus de la lutte quotidienne pour l’enseignement et la recherche dans ces circonstances, je dois également mobiliser des personnes et trouver des ressources pour mettre en place certaines de ces choses, afin de pouvoir développer et maintenir la cosmochimie au Ghana. Cela est un véritable défi.
Comment étudiez-vous les météorites au Ghana ?
Principalement par le biais de la recherche collaborative où mes collaborateurs ont accès à des échantillons de météorites ou j’achète des échantillons de météorites pour la recherche. De plus, le lac Bosumtwi au Ghana est un réservoir formé par l’impact d’une météorite, et une source d’impactites pour la recherche. J’ai également lancé un projet de chasse et d’identification de météorites, qui implique des expéditions de chasse de météorites sur le terrain et l’engagement des membres du grand public à soumettre des roches d’apparence « suspecte » et « intéressante » pour identification. Ma première expédition de recherche a eu lieu en 2017 dans la région de Bawku, dans une région au nord du Ghana, réalisée grâce au fonds de recherche de l’Université du Ghana, subvention de démarrage. Jusqu’à présent, je n’ai pas réussi à trouver une météorite au Ghana, mais je vais continuer à essayer.
Connaît-on des météorites du Ghana ?
Oui ! Une météorite connue sous le nom de Bawku a été documentée comme ayant été trouvée au Ghana. Elle est tombée en 1989 et a été récupérée entre les villages de Naarango-Asini et Kpukparigu, à l’est de Bawku dans la région au nord est du Ghana. Elle a été classée comme une chondrite ordinaire au département des sciences de la terre de l’université de Cambridge. https://www.lpi.usra.edu/meteor/metbull.php?code=4976.
Participez-vous à des activités de sensibilisation du public ? et si oui, quels sont vos projets actuels ?
Oui. J’ai donné un certain nombre de conférences ayant pour thème les Sciences Planétaires et Spatiales, en lien avec l’Initiative africaine pour les sciences planétaires et spatiales (AFIPS, https://africapss.org) ainsi qu’à la cosmochimie, au cours des années 2019 à 2022. J’ai écrit un article intitulé « Have you seen a falling star » (Avez-vous vu une étoile filante) pour le magazine Everyday Science for Schools de la Ghana Science Association. Cet article décrit les différents types de météorites, les endroits où on peut les trouver, les moyens de base pour identifier une météorite et ce qu’il faut faire lorsqu’on pense avoir trouvé une météorite ici au Ghana. Il s’agit d’un effort pour sensibiliser les élèves des écoles primaires et secondaires, qui constituent le public cible de ce magazine. Mon projet de sensibilisation le plus récent concerne une proposition de collaboration entre le département des sciences de la Terre de l’université du Ghana et le service de la culture et de la coopération de l’ambassade de France au Ghana pour la sensibilisation aux géosciences et aux sciences planétaires dans les écoles primaires et secondaires du Ghana. Cette proposition est actuellement en cours d’examen pour un financement par l’Ambassade de France au Ghana. Je suis également à la recherche d’un financement en ce moment pour établir le premier planétarium mobile au Ghana.
Quel est l’avenir de la cosmochimie au Ghana ?
J’ai bon espoir pour l’avenir de la cosmochimie et des sciences Planétaires et Spatiales en général au Ghana. Je pense que nous sommes sur la bonne voie, le Ghana fait des percées et gagne progressivement en visibilité. Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour que le Ghana soit reconnu comme une force majeure dans les efforts mondiaux dans ce domaine. Le Ghana doit découvrir et explorer les possibilités et les capacités des études sur les sciences planétaires et spatiales et leurs avantages pour l’humanité, le progrès et le développement socio-technologiques par le biais de la commercialisation. Cela peut se faire en suscitant l’intérêt, en sensibilisant et en développant les sciences Planétaires et Spatiales au Ghana par le biais de la recherche de pointe, du renforcement des capacités humaines, du financement et des collaborations.
Chaque année, la ville d’Ifrane au ciel étoilé abrite un festival d’astronomie qui a pour objectif la vulgarisation des sciences de l’espace auprès des jeunes afin de stimuler leurs intérêts pour les sciences et technologies.
Le festival d’astronomie d’Ifrane est organisé par le club d’astronomie de l’université Al Akhawayn d’Ifrane. Il représente à plus d’un titre un événement scientifique et culturel phare dans la région du Moyen Atlas.
Le festival s’est orienté depuis son lancement en 2012 vers la promotion de l’astronomie auprès des jeunes, mettant en avant la discipline en tant que précurseur important pour l’apprentissage des sciences à l’école.
La 10ᵉ édition du festival d’astronomie d’Ifrane qui s’est déroulée du 22 au 26 juin 2022, avait pour thème « les jeunes astronomes ». Elle a connu l’organisation de nombreuses activités destinées au grand public, mais surtout aux enfants et aux jeunes pour les sensibiliser davantage et de manière ludique à la discipline.
Les festivaliers avaient accès à une panoplie d’activités culturelles scientifiques tout autour du ciel et l’espace: les matinées astro dans des écoles de la région, des ateliers d’astronomie en plein air au centre-ville, des expositions de posters sur l’espace, des conférences grand public par des astronomes professionnels et amateurs, des sessions de vulgarisation en planétarium, une table ronde sur le thème de la jeunesse et les études des sciences de l’espace, des compétitions, des films sur l’espace, des nuits d’observation du ciel nocturne avec les télescopes, etc..
En outre, et afin de promouvoir les astronomes marocains auprès des jeunes et du grand public, les organisateurs du 10ᵉ festival d’astronomie d’Ifrane ont choisi d’honorer les deux jeunes astrophysiciens marocains Dr. Meriem El Yajouri et le Dr. Youssef Moulane en reconnaissance de leurs contributions et dévouement pour la vulgarisation de l’astronomie au Maroc.
Par Prof. Hassane Darhmaoui – Président du Festival d’Ifrane
L’Observatoire astronomique de l’Université Cadi Ayyad a organisé la 6ème édition de l’École internationale d’astrophysique OISA2022 du 01 au 08 juillet 2022 sous le thème de la spectroscopie en astrophysique. OISA (pour Oukaimeden International School for Astrophysics) est l’une des activités phares du Laboratoire de Physique des Hautes Énergies et d’Astrophysique (LPHEA) et de l’Observatoire de l’Oukaimeden: deux structures de recherche relevant de l’Université Cadi Ayyad à travers la Faculté des Sciences Semlalia.
Enseignement et maîtrise des techniques
OISA (Oukaimeden International School of Astrophysics) est une école doctorale thématique proposée par le Laboratoire de Physique des Hautes Energies et d’Astrophysique (LPHEA) et l’Observatoire de l’Oukaimeden. Cette édition est organisée dans le cadre du projet VLIRUOS, un programme de coopération entre l’Université d’Anvers (Belgique) et l’Université Cadi Ayyad (Maroc). Le développement récent de l’Observatoire de l’Oukaimeden permet actuellement aux chercheurs du Laboratoire LPHEA d’utiliser plusieurs télescopes dans le cadre des programmes de coopération scientifique KACCOLAR, MOSS, TRAPPIST NORD, OWL-NET et le télescope OUCA fonctionnent entièrement à distance. Avec l’acquisition d’un spectrographe Echelle, les chercheurs développent un nouvel axe de recherche qui combine spectroscopie et photométrie. Cette technique a déjà été testée et validée au sein de leur équipe de recherche. L’école OISA, à travers ses thèmes de recherche et de formation, vise à instaurer un partenariat dynamique entre chercheurs et doctorants sur les sujets développés. Le champ d’application de cette édition de l’école couvre les domaines suivants :
Spectroscopie des étoiles variables
Spectroscopie des objets proches de la Terre
Méthodes des vitesses radiales pour les exoplanètes
Instruments de spectroscopie
Sessions pratiques de traitement des données
Plusieurs orateurs de différents pays (Belgique, Ethiopie, Emirates, Qatar, Egypte, France, Maroc, USA, Afrique du Sud) ont participé à cette école, de même, les étudiants sont venus de différents pays arabes et africains avec des projets à développer autour des thèmes cités. Cette édition était hybride, puisque les orateurs qui ne pouvaient pas se déplacer ont fait des présentations en ligne.
Figure 1 : Quelques participants et intervenants, école OISA 2022
Figure 2 : séances de formation et d’observation
Projet scientifique et de recherche international / Coopération interafricaine
L’Université Cadi Ayyad a depuis longtemps décidé d’investir dans le volet formation pour relever les défis de l’introduction de la thématique Astrophysique au Maroc et de son développement dans la région MENA et en Afrique.
Les chercheurs de l’Université utilisent la dynamique positive de l’activité astronomique en Afrique pour promouvoir la coopération et renforcer à moyen terme les liens éducatifs, culturels, politiques et économiques entre les pays africains et les institutions européennes concernées.
Coopération Maroc Egypte
A l’initiative de la Société Arabe d’Astronomie (Arab Astronomical Society; ArAS), une école avancée en astrophysique a déjà été organisée avec l’Institut National de Recherche en Astronomie et Géophysique NRIAG (pour National Research Institute of Astronomy and Geophysics) en Egypte en 2019.
Cette coopération scientifique a été élargie et développée par la signature d’un accord-cadre de coopération entre l’Université Cadi Ayyad et l’Institut NRIAG.
Figure 3 : Signature de l’accord entre l’UCA et NRIAG lors de la cérémonie d’inauguration de l’école OISA2022
.
Coopération Maroc Belgique
Dans le contexte de l’Initiative Sud, une initiative qui sert de tremplin essentiel aux collaborations en matière de recherche et de formation à travers l’Afrique et aux échanges avec l’Europe, des collaborations fructueuses ont été établies entre la Belgique, le Maroc, la France et le Sénégal. Les différentes parties de la collaboration sont convaincues qu’une station d’observation de pointe cofinancée à l’Observatoire de l’Oukaimeden conduira à des collaborations durables et renforcera le caractère international de l’Observatoire, en tant qu’installation de pointe sur le continent africain.
Un tel projet est en cours, le télescope robotique sera cofinancé par les instituts partenaires impliqués (Universiteit Antwerpen (VLIR-UOS), Université Cadi Ayyad (VLIR-UOS), Observatoire de Paris, Observatoire de Nice, Université de Toulouse), et il sera dédié aux expertises de recherche de l’équipe (variabilité, événements transitoires, recherche sur le système solaire).
Figure 4 : Prototype de télescope robotique à l’Observatoire de l’Oukaimeden, fruit d’une collaboration entre la Belgique, la France et le Maroc (VLIRUOS). Copyright: Astromecca
Dans ce sens, le télescope sera intégré dans une collaboration plus large entre des instituts africains et européens, et sera utilisé pour des campagnes d’observation spécifiques, pour la participation à des projets de surveillance et des enquêtes internationales, et pour la formation d’étudiants (principalement) africains et européens.
Dans une perspective d’avenir (une proposition de financement multinationale et transcontinentale pour des échanges de personnel avec plusieurs pays participants est en cours d’élaboration), le télescope robotisé servira également de prototype qui sera reproduit dans toute l’Afrique. L’idée de distribuer des télescopes de ce type n’est pas seulement de couvrir les deux hémisphères, mais aussi d’avoir une couverture suffisante pour avoir toujours un instrument avec un ciel dégagé pour observer un événement transitoire.
L’astronomie inclusive
Dans le cadre de l’Ecole d’Astrophysique OISA (Oukaimeden International School of Astrophysics), un grand moment de partage d’expérience a eu lieu le 2 Juillet 2022 entre des astrophysiciennes et les filles de l’Association de bienfaisance dar Taliba Marrakech. Cette association est dédiée à la promotion de l’éducation des filles en milieu rural, notamment celles issues de milieux défavorisés. Cet événement a vu la participation des Profs. Mirjana Povic (Ethiopie), Katrien Kolenberg (Belgique), Abdelmajid Benhida, du Dr Jamila Chouqar (Maroc), et de l’étudiante en thèse Salma Sylla Mbaye (Sénégal).
Parmi les activités de OISA2022, on peut compter également la rencontre avec des filles très enthousiastes de l’internat de Dar Tinmel, de l’association Éducation pour tous soutenue par le groupe Intrepid mardi 5 juillet 2022.
Figure 5: Événement de vulgarisation au profit des jeunes filles du monde rural
Sensibilisation à l’astronomie
Le programme des événements destinés au grand public était riche et diversifié et comprenait :
Deux conférences publiques.
Une exposition d’astrophotographie.
Des ateliers pratiques pour les jeunes
Des observations du ciel par l’Association d’Astronomie Amateure de Marrakech 3AM et la Fondation Atlas Dark Sky pour la protection du ciel nocturne
Figure 6 : Conférence grand public à l’Atlas Golf donnée par le Pr G. Hébrard : La révolution des exoplanètes
Pr Benhida Abdelmajid, Coordinateur de OISA2022
Observatoire de l’Oukaimeden – Université Cadi Ayyad Laboratory: Physics of High Energy & Astrophysics (LPHEA) Faculté des Sciences et Techniques (EST) Marrakech, Maroc.
Notes:
Oukaimeden Astronomical Observatory, Morocco July 01-07, 2022 SPECTROSCOPY IN ASTROPHYSICS http://marrakech-astro.uca.ma/oisa2022/presentation.php
References:
A study of the prototype RR Lyr from Oukaimeden observatory in Morocco Benhida, A., Sefyani, F.L., Benkhaldoun, Z., Kolenberg, K., Gillet, D., et al., 2020, ASP Conf. Series, Volume 529, p. 11-16
Peering into space with the Morocco Oukaïmeden Observatory Benkhaldoun, Z. Nat. Astron. 2, 352–354 (2018).
The Moroccan challenge and asset for Cooperation in Astronomy between African and European researchers Benhida, Z. Benkhaldoun, A. Menouni, K. Kolenberg, M. Povic, E. Lagadec, M. N’Diaye, D. Baratoux, S. Sylla , Conference Europeen Astronomical Society EAS 2020