LE MAGAZINE DES SCIENCES DE L’UNIVERS EN AFRIQUE
Etoiles Africaines

Etoiles Africaines

Parce que la recherche en astronomie se conjugue aussi au féminin, et en couleurs, nous avons préparé une série de portraits d’astrophysiciennes africaines. Pourquoi et comment sont-elles devenues astrophysiciennes, qu’est ce que cela leur a apporté, quelles difficultés ont-elles rencontrées, quels conseils donnent-elles aux jeunes filles qui veulent se lancer dans l’aventure? Cliquez sur les photos de ces 25 femmes de 18 pays africains pour avoir leurs réponses.

Elles sont devenues astrophysiciennes alors qu’à priori rien ne les destinaient à cela, alors, pourquoi pas vous?

Découvrez notre nouvelle rubrique qui sera mise à jour régulièrement en cliquant sur l’image ci-dessous:

 

Le projet DARA: aider l’Afrique à se préparer pour le radiotélescope SKA

Le projet DARA: aider l’Afrique à se préparer pour le radiotélescope SKA

Le SKA – La plus grande expérience scientifique de l’Afrique

L’Afrique se retrouvera bientôt au coeur de la radio-astronomie mondiale (observation du ciel aux fréquences radio). Le continent accueillera la moitié du nouveau projet de radiotélescope mondial, le Square Kilometre Array (SKA ; www.skatelescope.org). Il s’agira du radiotélescope le plus puissant du monde. (suite…)

ATTARIK Foundation célèbre le douzième anniversaire de la chute observée de la météorite Marocaine « Tamdakht »

ATTARIK Foundation célèbre le douzième anniversaire de la chute observée de la météorite Marocaine « Tamdakht »

ATTARIK Foundation a célébré le douzième anniversaire de la chute observée de la météorite Marocaine « Tamdakht » du 4 au 6 Février 2021. 

La météorite de Tamdakht est une chute observée au Maroc le 20 Décembre 2008. La Fondation ATTARIK a célébré le douzième anniversaire de cette chute par une série d’activités menée par les membres de la fondation dans la région de Ait Benhaddou – Ouarzazate près du village de Tamdakht qui a donné son nom à cette météorite. 

Le 5 Février 2021, des conférences autour de la météorite de Tamdakht ainsi que des ateliers d’identification des météorites, identification des roches de la région, astronomie et développement personnel ont été organisés au lycée Ait Zineb -Direction Provinciale Ouarzazate- au profit de 200 lycéens et leurs enseignants. 

De même, le travail sur la conception de deux circuits géotouristiques a été initié dans la région, le premier dans la vallée de l’Ounila et le second dans la région de Skoura.

 Les activités ont été co organisées par les ONG “We Speak Citizen” et  “l’Association Amerzgane pour le transport scolaire”. Elles visent la promotion des sciences auprès des jeunes et le développement territorial durable de toute la région de Ouarzazate.

Découvrez le challenge de la Space for Art Foundation 

Découvrez le challenge de la Space for Art Foundation 

@Space for Art Foundation  invite les enfants du monde entier à contribuer à leur prochain projet : une combinaison spatiale d’art appelée BEYOND.Les enfants peuvent créer une peinture ou un dessin sur la façon dont ils imaginent la Terre depuis l’espace, puis, avec l’aide des adultes, envoyer une photo de leur œuvre d’art à la fondation Space for Art: art@spaceforartfondation.org. 

Space For Art combinera les différentes œuvres avec celles d’autres enfants représentant tous les pays du monde pour créer le nouveau scaphandre artistique BEYOND.  

BEYOND fera sa première apparition à la conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) à Glasgow, en Écosse, en novembre 2021.   

Les œuvres d’art sont à envoyer avant le 1er mai 2021.

Tous les détails sont disponibles ici : http://ow.ly/J3Kx50DcM3H

Un astronome Kényan étudie la variabilité d’étoiles massives en formation

Un astronome Kényan étudie la variabilité d’étoiles massives en formation

Les étoiles se forment dans des nuages de gaz et de poussières, sous l’influence de la gravitation, qui est liée à la masse des nuages. Les étoiles massives, définies comme celles ayant une masse supérieure à 8 masses solaires, sont d’un intérêt majeur dans la formation des étoiles. Bien qu’elles soient extrêmement rares -elles  représentent moins de 1 % de la population des étoiles – elles jouent un rôle majeur dans le milieu interstellaire environnant avec leurs puissants vents stellaires ainsi que les chocs des supernovae qu’elles engendrent.

La formation d’étoiles massives représente un des problèmes astrophysiques majeurs non résolus. La question clé est de comprendre comment ces étoiles parviennent à accumuler autant de matière lors de leur processus de naissance. En effet, plus une étoile accrète du gaz, plus elle rayonne, et ce rayonnement a pour conséquence de repousser le gaz, limitant ainsi la quantité de gaz accrétée. Les modèles théoriques de formation d’étoiles prédisent une compétition entre l’accrétion de gaz sous l’effet de la gravité et son expulsion par différents mécanismes liés au rayonnement de l’étoile. Les étoiles massives en formation doivent donc être variables, dans des temps assez courts, de l’ordre de quelques années. Observer de telles variations, et les mesurer est très important pour contraindre les modèles de formation des étoiles, et trouver la meilleure explication à la formation des étoiles massives.

Gauche: Carte radio en couleurs de l’étoile massive en formation G133.7150 et de ses contours (en noir) observés en 2012. Les contours argentés montrent les positions et les morphologies des sources radio dans l’observation de 2018. Ces observations mettent en évidence la variabilité de cette étoile. Droite: Willice Obonyo, l’auteur principal de l’étude.

Observer la variabilité d’étoiles massives en formation est donc très important, mais aussi très difficile, car ces étoiles sont rares, et même les plus proches se trouvent relativement loin du soleil rendant leur observation difficile. C’est le défi qui a été relevé par Willicie Obonyo, brillant chercheur Kenyan actuellement à Leeds au Royaume Uni. Dans un article publié dans le prestigieux Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, il présente des observations de 5 étoiles massives en formation, et arrive à démontrer que quatre d’entre elles sont variables. Ces observations, dans le domaine radio, ont été obtenues  avec le Karl Jansky Very Large Array. Ce réseau de radiotélescopes, situé au Nouveau Mexique aux Etats-Unis a été rendu célèbre avec le film Contact, dans lequel Jodie Foster découvre un signal d’origine extraterrestre. Ces  observations de l’astrophysicien Kényan Willice Obonyo ne permettront pas de déchiffrer le signal extraterrestre du film, mais apportent des contraintes importantes pour notre compréhension de la formation des étoiles massives.

ISM, un dispositif marocain novateur pour estimer la qualité du ciel en astronomie

ISM, un dispositif marocain novateur pour estimer la qualité du ciel en astronomie

L’optique atmosphérique est un domaine de recherche essentiel en astronomie pour connaître les conditions d’observation ou sélectionner de nouveaux sites pour l’installation de nouveaux observatoires. La turbulence de l’atmosphère de notre planète sur un site astronomique est décrite par plusieurs paramètres. L’un d’eux, appelé seeing, représente la taille de l’image d’une étoile avec un petit télescope. Plus le seeing est petit, plus la turbulence est faible et meilleure est la qualité du ciel pour des observations astronomiques.

Fort de son expertise reconnue au niveau mondial, l’observatoire marocain d’Oukaimeden développe et utilise des outils novateurs pour mesurer le seeing. L’un des dispositifs couramment utilisés pour cette mesure est le DIMM, dont le principe consiste à suivre le mouvement de l’image d’une étoile observée dans le temps. Dès 2005, une version marocaine de ce dernier instrument a été développée  au Maroc et a été baptisée DIMMAR pour DIMM-Marrakech et fut utilisée pour la campagne de qualification du site de l’Oukaimeden [1]. En 2008, les chercheurs du Laboratoire de Physique des Hautes Énergie et Astrophysique (LPHEA) ont proposé un nouveau dispositif appelé ISM (pour interferential seeing monitor) pour mesurer des paramètres de turbuelence [2]. Sa méthode se base sur l’étude du signal obtenu avec un télescope et des fentes d’Young. Datant de 1801, cette expérience classique de physique consiste à faire passer la lumière d’une source observée à travers deux petits trous rapprochés dans un masque opaque pour faire apparaître un motif alternant zones lumineuses et sombres (phénomène d’interférence lumineuse). En 2013, suite à de nouvelles simulations, les mêmes chercheurs proposent une version améliorée du dispositif pour mesurer le seeing [3].

Dans une publication de janvier 2021 [4], l’équipe marocaine montre les résultats de mesure de seeing avec les dispositifs ISM et DIMM lors d’une campagne d’observation menée aux observatoires d’Oukaimeden et de l’Atlas Golf Marrakech (AGM), voir Figure 1. Les auteurs trouvent une excellente concordance des résultats, validant ainsi leur approche ISM pour la première fois au niveau expérimental. Cet outil simple et novateur s’avère prometteur pour la mesure de la qualité du ciel lors de nuits d’observation ou pour l’étude de nouveaux sites pour l’installation de nouveaux observatoires en Afrique et dans le monde.

 

Figure 1: Site AGM. Vue d’ensemble de l’expérience d’étalonnage, avec le nouveau ISM à droite et le DIMM à gauche. La distance entre les deux dispositifs est de 1m.

 

 

Publications de références:

1 – Benkhaldoun, Z.; Abahamid, A.; El Azhari, Y.; Lazrek, M., “Optical seeing monitoring at the Oukaïmeden in the Moroccan high atlas mountains: first statistics”, Astronomy and Astrophysics, Volume 441, Issue 2, pp.839-843 (2005).

2 – Habib, A.; Sabil, M.; Benkhaldoun, Z.; El Azhari, Y., “Interferential seeing monitor”, Astronomy and Astrophysics, Volume 482, Issue 1, pp.365-370 (2008).

3 – Habib, A.; Benkhaldoun, Z.;El Azhari, Y., “Numerical simulations of a new approach for seeing measurement” Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 434, Issue 1, p.742-747 (2013).

4 – Sabil, Mohammed;Habib, A.;Benkhaldoun, Z., “Interferential seeing monitor, a seeing monitor for atmospheric turbulence studies: calibration with the differential image motion monitor”, Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, Volume 500, Issue 2, pp.1884-1888 (2021).

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