Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Tana Joseph. Je suis une astronome sud-africaine, actuellement basée au Royaume-Uni, mais travaillant à distance en tant que chercheuse postdoctorale à l’Université d’Amsterdam.
Quel a été votre parcours pour devenir astronome?
J’ai eu un parcours très direct pour devenir astronome. J’ai décidé de devenir astronome à l’âge de 11 ans. J’ai donc travaillé dur pour obtenir de bonnes notes à l’école, notamment en mathématiques et en physique. J’ai ensuite obtenu un diplôme de premier cycle en physique à l’université du Cap, puis une maîtrise en astronomie dans la même université. Pour mon doctorat, je suis allé à l’université de Southampton, au Royaume-Uni. En 2013, j’ai terminé mon doctorat et je suis retourné au Cap.
Qu’est ce qui vous a amené à étudier l’astronomie?
Au milieu des années 90, j’ai commencé à voir les images de galaxies et de nuages de poussière célestes prises par le télescope spatial Hubble et publiées dans mon journal local, le Cape Times. Grâce aux légendes et aux articles qui accompagnaient ces images, j’ai compris qu’il ne s’agissait pas seulement de belles photos, mais aussi de données scientifiques. J’ai donc décidé que je voulais être un scientifique qui travaille avec de telles images.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux jeunes filles de votre pays qui souhaitent étudier l’astrophysique?
Je commencerais par dire que les filles ont toujours été suffisamment capables, intelligentes et travailleuses pour étudier ce qu’elles veulent. Si elles veulent faire de l’astrophysique, je leur recommande de trouver des clubs, des activités ou des personnes partageant les mêmes idées qui peuvent les aider à réaliser leur rêve d’étudier l’astrophysique. Cela peut se faire en ligne, à l’école ou n’importe où. Avoir un tel soutien sera très utile.
Pensez-vous qu’il y a des aspects/défis spécifiques qui concernent les femmes africaines en astrophysique?
Oui. Il existe des problèmes de discrimination raciale et sexiste dans le monde universitaire et scientifique en particulier, et ces problèmes affectent beaucoup les femmes africaines. C’est pourquoi beaucoup d’entre nous travaillent très dur pour que la science et l’astrophysique soient un meilleur endroit pour les femmes africaines.
Quels sont vos actions/projets en cours concernant l’astronomie?
Je travaille sur les observations de deux galaxies proches réalisées par les deux télescopes précurseurs du futur télescope radio géant SKA (qui sera construit en Afrique du Sud), ASKAP et MeerKAT.