Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Dr Nikhita Madhanpall. Je suis actuellement Big Data Fellow et je travaille pour le bureau de l’astronomie pour le développement au Cap, en Afrique du Sud. Je suis originaire du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud.
Quel a été votre parcours pour devenir astronome?
Après l’école, j’ai étudié pour obtenir une licence en physique informatique, où j’ai appris à résoudre des problèmes de physique complexes à l’aide de la programmation. Après avoir obtenu un diplôme spécialisé en physique informatique, j’ai déménagé au Cap pour poursuivre une maîtrise en astronomie dans le cadre du programme NASSP de l’université du Cap. J’ai obtenu mon MSc et mon doctorat en astronomie à l’université de Western Cape et mon domaine de recherche était l’astronomie extragalactique et la cosmologie – l’étude de la rigueur à grande échelle afin de mieux contraindre les propriétés de la matière noire.
Qu’est ce qui vous a amené à étudier l’astronomie?
J’ai eu la chance d’avoir un ciel assez sombre là où j’ai grandi et j’ai été intriguée par le ciel nocturne, l’espace et la cosmologie dès mon plus jeune âge.
Avez-vous ressenti des difficultés durant votre parcours?
Oui. Il m’est arrivé d’être jugée sur mon apparence (sexe et origine ethnique) plutôt que sur mes capacités. J’ai constaté que les professeurs n’attendaient pas grand-chose de moi et étaient surpris lorsque j’obtenais de bons résultats.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux jeunes filles de votre pays qui souhaitent étudier l’astrophysique?
Si l’astronomie vous intrigue ou vous passionne, travaillez dur à l’école et concentrez-vous sur les mathématiques, la physique et l’informatique. L’astronomie est pour tout le monde ! À l’université, ne laissez pas les autres vous persuader de suivre une autre voie, continuez à poursuivre vos rêves.
Si vous avez quitté l’astrophysique, quel a été l’apport de vos études dans ce domaine pour votre carrière/vie?
J’ai acquis de bonnes compétences en programmation et en résolution de problèmes, ce qui m’a permis d’explorer le domaine de la science des données et de l’apprentissage automatique.
Pensez-vous qu’il y a des aspects/défis spécifiques qui concernent les femmes africaines en astrophysique?
En raison du manque de représentation ou d’interaction avec d’autres femmes ou des femmes de couleur dans la communauté des astronomes, de nombreuses femmes africaines peuvent avoir un sentiment de non-appartenance dans ce domaine ou douter de l’opportunité de poursuivre leurs recherches en astronomie. Nous devons donc créer des plates-formes et des groupes pour mettre en valeur les femmes africaines en astronomie et nous fournir mutuellement du mentorat et du soutien.
Quels sont vos actions/projets en cours concernant l’astronomie?
Je travaille actuellement au Bureau de l’astronomie pour le développement, où j’utilise des compétences et des techniques couramment utilisées en astronomie, telles que la science des données et l’apprentissage automatique, afin d’avoir un impact positif sur les objectifs de développement durable. Avec le soutien de DARA Big Data, je développe des ressources éducatives pour des événements de hackathon de développement des compétences en science des données et j’organise ces événements dans des pays d’Afrique.
L’astronomie, c’est pour tout le monde ! Si vous avez une passion pour l’astronomie, partez à la conquête, ne vous découragez pas.