LE MAGAZINE DES SCIENCES DE L’UNIVERS EN AFRIQUE

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Margaret Ikape et je suis actuellement étudiante en doctorat à l’Université de Toronto. Je suis originaire du Nigeria et je vis actuellement au Canada.

Quel a été votre parcours pour devenir astronome?

J’ai obtenu ma licence en physique et astronomie à l’université du Nigeria, Nsukka. J’ai ensuite obtenu une maîtrise en sciences mathématiques à l’Institut africain des sciences mathématiques (AIMS). Ensuite, j’ai fait une autre maîtrise en astronomie et en astrophysique à l’université de Toronto et j’ai continué dans la même institution pour un doctorat en astronomie et en astrophysique .

Qu’est ce qui vous a amené à étudier l’astronomie?

J’adore regarder le ciel nocturne. Cela éveille la curiosité en moi, et le ciel nocturne est si beau à voir. Mon amour pour le ciel nocturne a commencé lorsque j’étais enfant et que j’ai vu une étoile filante. Plus tard, à l’école secondaire, j’ai appris l’existence du système solaire et j’ai été époustouflée. J’ai commencé à lire tous les ouvrages d’astronomie que je pouvais trouver, et plus je lisais, plus j’avais de questions. C’est à ce moment-là que j’ai décidé que je deviendrais astronome.

Avez-vous ressenti des difficultés durant votre parcours?

J’ai rencontré différentes difficultés à différentes étapes de ma carrière. L’un des problèmes notables que j’ai rencontrés a été d’apprendre à programmer. En tant qu’astronome, une grande partie du travail se fait sur des ordinateurs en utilisant des codes informatiques et, à certains moments, j’ai dû apprendre à coder dans différents langages de programmation.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux jeunes filles de votre pays qui souhaitent étudier l’astrophysique?

J’encourage toute jeune fille africaine qui souhaite étudier l’astrophysique à croire en elle et à se lancer. Ne laissez personne, pas même vous-même, vous convaincre que vous n’êtes pas assez intelligente. Tant que vous croyez en vous, vous pouvez réaliser tout ce que vous voulez faire. Je vous conseille également de trouver des mentors dans votre domaine et de leur parler. Elles seront toujours prêtes à vous donner des conseils pertinents si nécessaire.

Pensez-vous qu’il y a des aspects/défis spécifiques qui concernent les femmes africaines en astrophysique?

L’une des difficultés rencontrées par les femmes africaines en astrophysique est le manque de mentors. Il n’y a que peu de femmes africaines en astrophysique, et donc très peu de mentors auxquels les jeunes femmes africaines peuvent s’identifier. Espérons que cela va bientôt changer, car de plus en plus d’universités admettent et emploient davantage de femmes africaines.

Quels sont vos actions/projets en cours concernant l’astronomie?

En cosmologie, nous savons que l’univers a commencé sous la forme d’un plasma dense et chaud lors d’un événement appelé Big Bang. Au fur et à mesure de son expansion, l’univers est devenu suffisamment froid pour que les atomes les plus simples se forment et que l’univers devienne électriquement neutre. Puis les premières étoiles sont apparues et l’univers s’est à nouveau transformé en ses constituants, les protons et les neutrons. Cette période est appelée l’époque de réionisation. J’étudie cette époque avec l’Observatoire Simons, un télescope de nouvelle génération en cours de construction au Chili. De nombreuses questions géniales entourent l’époque de la réionisation, telles que : Combien de temps a duré le processus de réionisation ? Quelle était la nature des sources de réionisation ? Quelle était l’efficacité du rayonnement ionisant ? Ce sont là quelques-unes des questions auxquelles mes recherches actuelles tentent de répondre.

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