LE MAGAZINE DES SCIENCES DE L’UNIVERS EN AFRIQUE

La vulgarisation de l’astronomie est la voie par laquelle le grand public est informé et impliqué des avancées, des évènements en astronomie. Ceci a été une préoccupation de plusieurs sociétés dans le passé, Jacques Levy le démontre dans son ouvrage intitulé « Arago et l’astronomie populaire ».  Le premier texte d’astronomie écrit directement en français porte sur l’histoire de la vulgarisation, les Institutions astronomiques de Jean Pierre de Mesmes (institutions astronomiques, 1557).

L’impact positif de la vulgarisation de la science dans la société, en particulier de l’astronomie, a suscité l’intérêt de créer au sein de l’Union Astronomique Internationale (IAU en anglais) un bureau de vulgarisation appelé Bureau pour la vulgarisation de l’astronomie (en anglais Office for Astronomy Outreach – OAO). L’OAO est un projet mis en place par l’IAU et l’Observatoire Astronomique Nationale du Japon (NAOJ) en 2012 dans le but de mieux diffuser l’astronomie au plus grand nombre et de favoriser certains partenariats entre recherche et citoyens (science participative).

Mission de l’OAO

La mission de l’OAO est d’engager le public dans l’astronomie par l’accès à l’information astronomique et la communication de la science de l’astronomie (https://www.iau.org/public/). Le travail de l’OAO consiste à construire des ponts entre l’IAU et la communauté mondiale des astronomes amateurs, des praticiens de la vulgarisation, des éducateurs, des communicants et du grand public, et à travers une collaboration internationale, à rendre la science de l’astronomie accessible à tous.

Cette mission est mise en œuvre par le biais d’un réseau de coordinateurs nationaux de l’IAU (NOC, National Outreach Coordinator) et des initiatives d’engagement de l’IAU auprès du public, encourageant la communication active de la science par le biais d’activités d’engagement du public des membres de l’IAU, de professionnels-amateurs et de science citoyenne.

L’OAO dans son plan stratégique de la décennie (2020-2030) d’étendre son réseau de NOCs encourage chaque pays à avoir un coordonnateur local, y inclus l’Afrique afin de  toucher un plus grand nombre de pays qu’actuellement. Toutes les informations utiles pour devenir NOC peuvent être trouvées sur le lien suivant: https://www.iau.org/public/noc/ .

Ici nous intéressons au réseau NOC de l’Afrique francophone.

NOC Afrique francophone

Le réseau  NOC  Afrique francophone s’agrandit de plus en plus, même s’il reste encore des pays qui tardent à rejoindre la communauté (https://sites.google.com/oao.iau.org/iauoaonews/national-pages). L’absence de certains pays africains, surtout ceux qui ont comme langue le français, peut s’expliquer du fait que l’astronomie n’est pas encore très développée dans ces zones, et également par l’existence d’une barrière linguistique. Cependant l’OAO fait beaucoup d’efforts pour corriger ce fossé. Il compte élargir son réseau de traduction pour gérer et diffuser les résultats astronomiques dans plusieurs langues (IAU Strategic Plan 2020–2030, https://www.iau.org/administration/about/strategic_plan/).

Ce réseau africain assure la dissémination des projets de l’OAO au niveau national, partage les nouvelles et les événements liés à l’astronomie dans leur pays, et font le lien entre l’IAU et les communautés locales. Dans le même temps, ils bénéficient du soutien de l’OAO en matière de vulgarisation, comme l’accès au fond de financement des NOCs, et d’une connexion avec le réseau mondial des NOCs. Partageant les mêmes réalités socio-culturelles, la même langue de communication (le français), les NOCs de ces pays peuvent construire des projets communs de sensibilisation et bénéficier du support de l’OAO dans la réalisation de leurs activités visant à permettre l’accès à l’astronomie à toutes les couches de la société.

En 2019, l’année correspondant à la célébration du centenaire de l’IAU, ces NOCs ont permis à leurs pays d’être informés et de prendre part aux activités planifiées pour la commémoration, comme celle de la compétition mondiale NameExoWorlds (http://www.nameexoworlds.iau.org/ ), permettant à chaque pays qui le désire de participer à l’excitante campagne de nomination d’un système exoplanétaire (une étoile et une exoplanète). Les pays suivants de l’Afrique francophone avaient contribué à ce projet global: Algérie, Burkina Faso, Gabon, Ghana, Côte d’Ivoire, Madagascar, Ile Maurice, Maroc, Sénégal, Togo, et Tunisie. L’information est accessible via ce lien: http://www.nameexoworlds.iau.org/africa.

En 2020, les NOCs des pays d’Afrique francophone, avec l’approbation de l’OAO, ont créé un sous-réseau regroupant progressivement les NOCs africains dont la langue de communication est le français, dans le but de mener des activités coordonnées afin de mieux répondre aux attentes de l’OAO d’emmener l’astronomie à tous les niveaux.

Salma SYLLA 

Pays d’Afrique Francophone ayant un NOC

 

 

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