Le Sénégal s’affirme comme un acteur prometteur du secteur spatial en Afrique avec la signature d’un accord majeur entre l’Agence Sénégalaise d’Études Spatiales (ASES) et la China National Space Administration (CNSA). Cet accord, annoncé en septembre 2024 lors du Forum Tiandu sur l’exploration lunaire à Anhui, Chine, propulse le Sénégal au rang des pays participant à l’International Lunar Research Station (ILRS), un projet d’envergure visant à établir une station de recherche sur la Lune d’ici 2035.
Une alliance stratégique pour le Sénégal
En s’associant à la CNSA, le Sénégal fait un pas décisif vers l’exploration spatiale. Le pays s’engage ainsi à contribuer aux recherches lunaires aux côtés de grandes nations spatiales. L’ASES, dirigée par Maram KAIRE, s’impose comme un moteur de cette ambition. L’accord permettra au Sénégal de bénéficier d’un transfert technologique significatif, en particulier dans les domaines des sciences spatiales, de l’exploration robotique, et de l’exploitation des ressources lunaires.
Cette coopération offre des opportunités uniques de formation pour les scientifiques et ingénieurs sénégalais, qui pourront participer à des missions lunaires, contribuer aux études sur l’utilisation durable des ressources de la Lune, et acquérir une expertise avancée en matière de technologies spatiales. Pour le Sénégal, il s’agit d’une opportunité de renforcer son écosystème tout en s’intégrant aux efforts internationaux en matière d’exploration lunaire.
Le levier de l’innovation et du développement durable
L’exploration lunaire pourrait ouvrir la voie à de nouvelles industries, favoriser l’innovation dans les domaines des énergies renouvelables et la gestion des ressources naturelles, la fabrication de matériaux avancés et des technologies de pointe.
Il s’agit également d’une source potentielle de retombées économiques importantes tout en inspirant la prochaine génération d’ingénieurs et de scientifiques.
La coopération avec la Chine souligne aussi la volonté du Sénégal d’utiliser l’espace comme levier pour le développement durable. L’exploration lunaire pourrait être une réponse à certains des défis mondiaux actuels, notamment en matière de gestion des ressources, de surveillance environnementale et de recherche scientifique appliquée. Cette ambition fait écho à la vision du Sénégal de faire de l’espace un levier de développement durable, avec des retombées économiques, sociales, et environnementales
La participation du Sénégal à ce projet lunaire international démontre une fois de plus son engagement en faveur des sciences, de la recherche et de la coopération internationale.
Rosso K. DIENG – Agence Sénégalaise d’Etudes Spatiales (ASES)