ABREVIATION Ori
NOM LATIN Orion
GENITIF Orionis
Orion est peut-être la constellation la plus ancienne repérée et de nombreuses civilisations l’ont évoquée. Au IIIe millénaire avant notre ère, les Sumériens voyaient là un mouton. Pour les Hittites, un peu plus tard, au IIe millénaire, c’était un chasseur. Les Égyptiens croyaient qu’il s’agissait de la maison d’Osiris, fils de Nout, déesse du ciel. En Chine, cet astérisme était inclus dans le zodiaque chinois. Pour les Grecs, Orion représentait le chasseur de la mythologie… C’est sous cette forme que les atlas célestes du xvIIe siècle l’ont dessiné. L’astérisme de cette grande constellation est représenté par le quadrilatère que forment les principales étoiles: Bételgeuse en partant du nord-est, Bellatrix, Rigel et Saïph. La barre intérieure, tout aussi fascinante, est constituée par Alnitak, Alnilam et Mintaka. Elles sont aussi appelées les Trois Rois, allusion aux rois mages: Noël vient d’être fêté. Cette « Californie » du ciel, comme la désignait Camille Flammarion, comporte de nombreux objets stellaires remarquables. Nous sommes là près de la voie lactée avec une population stellaire dense.
Partie Nord
Partie Sud
La partie sud de la reine des constellations (voir l’Astronomie n°123 p. 50) est ce mois-ci à notre programme, cernée par les trois étoiles du Baudrier (Alnitak, Alnilam et Mintaka) aussi nommées « Les Trois rois » ; au sud par Rigel (β) et Saïph (κ). Nous regardons là une zone de la Voie Lactée opposée au centre galactique (que l’on voit les soirs d’été dans la constellation du Sagittaire). Notre regard plonge dans le bras galactique d’Orion, vers l’extérieur de notre galaxie. La Voie Lactée est ici moins visible qu’en été, mais elle est bien présente par le nombre d’étoiles brillantes, la densité stellaire et bien sûr par la vision de nombreuses nébuleuses gazeuses.